Avec l’Equator, Renishaw introduit un système inédit de contrôle 3D destiné aux mesures en bord de ligne. Il s’adapte facilement à tout type de pièce, et réalise des contrôles rapides par comparaison à un étalon.
En lançant l’Equator, Renishaw sort du champ d’activité traditionnel pour lequel il est le plus connu. Pour la première fois, le britannique ne s’intéresse pas aux systèmes de palpage qui équipent les machines à mesurer tridimensionnelles ou les machines-outils, mais à l’instrument complet de mesure 3D. L’objectif n’est pas de rentrer en concurrence avec les fabricants de MMT, mais de proposer un outil simple et flexible pour le contrôle de production, en bord de ligne. L’Equator est ce que le fabricant appelle un “comparateur universel 3D”. Il a été conçu pour pallier les limites des appareils de mesure dédiés (comme les comparateurs fixes ou les instruments multicotes). Son principal intérêt est sa flexibilité. On peut en effet passer très facilement d’une pièce à l’autre (du moment qu’elle reste dans un volume de 300x300x150 mm), sans qu’il soit nécessaire d’utiliser des systèmes de bridage complexes et coûteux, ou de régler la position de multiples palpeurs à contact pour l’adapter au nouveau type de pièce. Le système est prêt à l’emploi en quelques minutes : une fois le programme réalisé, il suffit de positionner la pièce sur une plaque de bridage et de lancer la mesure.
Le contrôle 3D s’effectue en fait par comparaison avec une pièce servant d’étalon. Il se déroule en plusieurs étapes. Il faut d’abord prendre une série de points de mesure de la pièce étalon sur une MMT. Ces données sont rentrées dans le logiciel de l’Equator et comparées avec le modèle CAO de la pièce. Puis la pièce étalon est contrôlée par l’Equator, pour établir une corrélation entre les valeurs mesurées et les données de la CAO. Ainsi, toutes les pièces de la même série qui sont mesurées par la suite sont comparées au modèle CAO. Le résultat (bon/mauvais) s’affiche alors à l’écran qui est associé à l’appareil. Il est délivré avec une incertitude de comparaison de ± 0,002 mm.
Un système complet
La précision et la répétabilité de la mesure sont dues entre autres à la structure originale de l’instrument. « L’Equator est basé sur une architecture non cartésienne respectant le principe d’Abbe. Cela permet de minimiser les erreurs sur chacun des axes du système de mesure », indique Louis Gonzalez, directeur général de Renishaw France. Quant à la stabilité thermique, elle est assurée par le réétalonnage, qui compense l’effet des variations de température sur le résultat obtenu. Au niveau du système de palpage, on retrouve l’un des produits phares du fabricant : le palpeur de scanning SP25. Il est associé à un rack de changement de stylet à six positions, qui permet de les échanger automatiquement en cours de cycle sans qu’un réétalonnage soit nécessaire à chaque fois.
Le logiciel offre deux modes de fonctionnement : une version de programmation utilisable pour créer des gammes au format DMIS, et une version pour l’atelier, autorisant l’exécution des gammes sans que l’on puisse les modifier. L’Equator est fourni avec toute une série de composants (palpeur, rack, stylet et porte-stylet, contrôleur, plaque de montage, bouton de commande). Le système prêt à l’emploi est disponible aux environs de 25000 euros. A peine introduit sur le marché, il a déjà remporté son premier prix : le trophée de l’innovation du salon Industrie (dans la catégorie Environnement de la machine). La remise du prix aura lieu lors du salon, qui se tiendra du 5 au 8 avril à Lyon Eurexpo.
Marie-Line Zani-Demange
Principales caractéristiques
# Vitesse maximale de scanning : 100 mm/s
# Tolérance de montage des pièces : ± 1 mm
# Température d’utilisation : +10 à +40°C
# Poids maximum des pièces : 25 kg
# Dimensions de l’instrument (LxHxP) : 570x700x500 mm
# Poids : 25 kg