Le système Calc de MicroVu associe les avantages d’une machine de vision manuelle à la simplicité d’un projecteur de profil. Il en résulte une station de mesure 3D sans contact utilisable dans l’atelier.
Le système Calc, que MicroVu a présenté lors du dernier salon Industrie à Paris, ne rentre dans aucune catégorie. A mi-chemin entre un projecteur de profil et une machine de vision manuelle, il offre les avantages de l’un et de l’autre, sans leurs inconvénients respectifs. Seul le procédé de mesure est classique. Pour contrôler une pièce, il suffit de la poser sous l’objectif et d’observer son image à l’écran. Mais là où un projecteur de profil “traditionnel” se limite au contrôle des contours ou des géométries débouchantes, Calc offre la possibilité, comme une machine de vision, de mesurer toutes sortes de paramètres (longueurs, diamètres, angles, etc.). Il intègre en effet une caméra couleur et deux types d’éclairages (surface et profil). Pour réaliser les mesures, il n’y a qu’à sélectionner à l’écran les distances ou les angles que l’on souhaite contrôler en “cliquant” à des endroits déterminés de la pièce. Si l’on a besoin de zoomer, pas besoin de changer d’objectif : c’est en tournant la mollette de la souris que l’on obtient le grossissement nécessaire.
Dès que l’on a sélectionné les éléments à mesurer, le logiciel affiche instantanément les résultats. « L’interface a été spécifiquement développée pour garder la convivialité et la simplicité d’un projecteur de profil, explique Franck Zollinger, responsable marketing chez MicroVu. Elle répond ainsi aux besoins des opérateurs de production. »
Il est aussi possible de réaliser des comparaisons par rapport aux modèles CAO. Et là, c’est encore plus simple. « Avec un projecteur de profil “classique”, il faut utiliser des calques et les superposer à l’image obtenue. Le procédé est efficace mais contraignant. Il faut souvent stocker plusieurs calques, s’assurer que l’on a pris le bon avant de faire la mesure, et réaliser des comparaisons parfois peu précises. Avec Calc, le fichier CAO est directement importé sous forme numérique et superposé à l’image de la pièce, en s’adaptant automatiquement à son échelle », souligne Franck Zollinger. Et comme tout est numérique, on peut toujours enregistrer les images obtenues, les transférer à un autre poste ou les insérer dans un rapport de contrôle. Enfin, il existe un troisième mode de mesure. En se connectant au logiciel de métrologie Inspec, Calc se transforme en machine à mesurer 3D. L’interface guide en effet l’opérateur dans la création d’une gamme de mesure intégrant le contrôle d’éléments géométriques (cônes, cylindres…). Bref, « Calc est une machine de vision 3D conçue pour l’atelier », résume Franck Zollinger.
Les pièces sont contrôlées avec des précisions de l’ordre de 3 à 10 micromètres. Quant aux dimensions de la machine, elles s’étendent, suivant les modèles, de 150 x 150 à 900 x 600 millimètres. Le système complet (matériel et logiciel) coûte entre 13 000 et 15 000 euros.