La société Prooftag propose un système d’authentification original basé sur des bulles d’air. Il est destinée à lutter contre la falsification de documents et la contrefaçon.
A l’origine, ce n’était qu’un simple défaut de fabrication… En 1999, le laboratoire privé de recherche pour l’industrie électronique Novatec découvre de manière accidentelle, lors de la mise au point d’un procédé de dépôt d’adhésif, une génération spontanée de bulles dans le polymère. Ces bulles dispersées de manière aléatoire apparaissent comme une “signature” unique du produit : la technologie du code à bulles est née. La PME Prooftag, fondée par Novatec, a dès lors exploité et développé la méthode, pour proposer un système d’authentification à la fois fiable et original. Celui-ci est destiné à assurer la protection des marques et la sécurité des documents officiels dans de nombreux domaines (industrie du luxe, joaillerie, cosmétique, secteur viticole, administrations, grandes institutions, gouvernements, etc.). « La contrefaçon s’étend désormais à de nombreux secteurs d’activités, constate Franck Bourrières, responsable ventes et marketing de la société montalbanaise. Notre code, qui exclut la main de l’homme du processus de génération, apporte une réponse à cette problématique ».
Le code se présente sous la forme d’un petit disque de polymère très fin, dans lequel sont emprisonnées les bulles d’air. Il n’y a qu’à le fixer (par collage, surmoulage, etc.) au produit ou au document que l’on souhaite sécuriser. Chaque code est photographié, associé à un identifiant, et à des informations clés sur le produit ou le document. Tout cela est réuni sur une base de données à laquelle l’utilisateur accède par internet. S’il veut contrôler que son produit n’est pas un faux, il n’a donc qu’à se rendre sur un site dédié, rentrer le numéro d’identifiant, et comparer le code qu’il voit s’afficher à l’écran avec celui qui est sur son produit. Il peut aussi vérifier que les informations contenues dans son document sont bien semblables à celles qui ont été enregistrées sur la base de données (ou comparer son document avec l’image de l’original qui a été scanné, par exemple). Outre cette authentification visuelle, accessible à tous, il est aussi possible d’utiliser une lecture électronique. La société fournit alors une gamme de lecteurs. Le système optique contrôle le code en 3D et le compare au code original. « Cet authentifiant est totalement infalsifiable, assure Franck Bourrières. Aucun moyen technique ne peut reproduire le code en 3D car il est impossible de générer des bulles avec des formes, des tailles et des positions identiques à l’intérieur d’un matériau ».
Marie-Line Zani-Demange