En proposant son nouveau système de mesure d’entrefer, Capacitec a souhaité faciliter la tâche de l’utilisateur. Ergonomie, affichage, traitement des données… plusieurs petits changements ont été apportés par rapport aux appareils de la génération précédente.
Depuis sa création en 1986, l’américain Capacitec a développé son activité autour d’une spécialité : les capteurs capacitifs pour la mesure de déplacement sans contact. Il décline cette technologie pour différentes applications, en proposant des systèmes de mesure d’alésages, des capteurs de déplacement de toutes sortes (à haute fréquence, résistants aux températures ou aux champs magnétiques élevés…), et des systèmes portables de mesure d’entrefer. Le Gapman Gen 3, que la société vient d’introduire, rentre dans cette dernière catégorie. Comme son nom l’indique, il s’agit de la troisième génération d’appareils de ce type. Le principe reste le même : l’instrument est composé de deux capteurs capacitifs installés “dos à dos” au bout d’une longue sonde flexible (qui est intégrée à l’appareil). Cette sonde joue le rôle d’une cale électronique. Il suffit de l’insérer dans les espaces que l’on souhaite caractériser pour connaître l’écartement entre deux pièces mécaniques, contrôler le parallélisme entre deux surfaces, mesurer l’entrefer entre des revêtements, des pales de turbines, des rouleaux d’imprimerie, etc. Dans l’industrie, les applications se déclinent presque à l’infini. « Le jeu, c’est l’âme de la mécanique. Aucune machine ne pourrait fonctionner sans lui », souligne Jean-François Doussin, directeur technique de Capacitec.
Un principe capacitif
Le Gapman offre plusieurs avantages. Contrairement aux cales traditionnelles (qui peuvent donner des résultats légèrement différents d’un opérateur à l’autre), la mesure est reproductible. De plus, elle est basée sur un principe capacitif qui est par nature insensible à l’influence de la température, à la radioactivité, ou encore aux champs magnétiques élevés. Par rapport aux appareils de la génération précédente, la société a apporté plusieurs petits changements. « Chacun d’entre eux est destiné à simplifier la tâche de l’utilisateur. Le but, c’est qu’il puisse réaliser des mesures simplement et rapidement », indique Jean-Pierre Meheu, responsable des ventes. Le Gapman Gen 3 est déjà plus compact et plus léger (il mesure 22 cm de long, 5,6 cm de large, et il pèse à peine 300 g). Autres changements, la présence d’un affichage numérique à matrice OLED pour accroître la visibilité du résultat. Cinq boutons facilement accessibles suffisent à prendre la mesure, changer l’unité (si besoin), étalonner l’appareil, envoyer les données ou les effacer. Bref, on peut difficilement faire plus simple. Si l’endroit à mesurer est difficile d’accès, la sonde peut être déportée au bout d’un câble. Il existe également un système de maintien de la sonde flexible pour faciliter son insertion, ainsi qu’une version avec un sabre métallique pour le cas où les cibles ne sont pas conductrices. L’appareil bénéficie également d’une longue autonomie (plus de 22 heures en fonctionnement continu), d’une mémoire interne autorisant l’enregistrement de plusieurs dizaines de milliers de mesures, et d’un port USB utilisable pour l’alimentation et le transfert des données. L’exploitation des résultats a aussi été simplifiée. « Dans la version précédente, les données étaient transférées au PC par une interface RS232, et il fallait ensuite retranscrire soi-même les séries de mesure sur un fichier Excel. Désormais les données sont disponibles directement en .csv pour s’afficher sous Excel », précise Jean-François Doussin. L’appareil dispose enfin de plusieurs options, comme une connexion sans fil ZigBee ou Bluetooth. Il peut mesurer des entrefers extrêmement fins (jusqu’à 110 µm). Suivant les options choisies, il est disponible entre 8 500 et 18 000 euros, logiciel inclus.
Marie-Line Zani-Demange