Pour la 10e édition, Thomas Grenon, directeur général du Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE), a remis lundi 17 décembre le Prix LNE de la recherche 2018 à Wilfrid Poirier et Félicien Schopfer, tous les deux chercheur au LNE (voir photographie), pour leurs travaux en métrologie électrique, en présence de représentants de la direction du LNE, de collègues, etc.
« Le Prix LNE de la recherche distingue des chercheurs contribuant à la réussite et à la réputation scientifique du Réseau Métrologie française que le LNE pilote et de sa propre activité de recherche », rappelle Thomas Grenon. En novembre dernier, la 26e Conférence générale des poids et mesures a voté la redéfinition du Système international (SI), à laquelle le LNE a joué un rôle capital, notamment grâce aux travaux de Wilfrid Poirier et de Félicien Schopfer.
Ils ont en effet travaillé à l’application de l’effet Hall quantique en métrologie fondamentale, avec des résultats marquants allant de tests d’universalité record au développement d’un générateur programmable de courant, en passant par le développement d’un étalon quantique de résistance en graphène fonctionnant dans des conditions expérimentales simplifiées sans précédent.
Ancien élève de l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris et titulaire d’un doctorat en physique du solide, Wilfrid Poirier intègre le LCIE en 1998, puis le LNE en 2001, en tant que responsable des études portant sur les étalons quantiques de résistance. Il consacre depuis ses travaux de recherche à la métrologie électrique quantique. Il a notamment proposé et développé le générateur quantique de courant dans le cadre de redéfinition de l’ampère. Wilfrid Poirier a obtenu son Habilitation à diriger des recherches de l’université Paris-Sud en 2017.
Quant à Félicien Schopfer, cet ingénieur diplômé de l’École nationale supérieure de physique de Grenoble-INP et docteur en physique de l’Université Joseph Fourier de Grenoble rejoint l’équipe de métrologie électrique quantique du LNE en 2005 pour travailler sur l’effet Hall quantique. Il est d’abord impliqué dans le développement de moyens expérimentaux dédiés et dans des tests d’universalité de l’effet, puis, à partir de 2007, dans le graphène en vue de simplifier la mise en œuvre de l’étalon de résistance à effet Hall quantique.