Le japonais Yokogawa Electric, fabricant de systèmes de contrôle et d'instrumentation de process, vient d’annoncer l’acquisition de la technologie de nanopipette (voir photographie), développée par l’américain BioStinger, un essaimage de l'Université de Californie, située à Santa Cruz (États-Unis), pour un montant non dévoilé.
Cette technologie, qui intègre un manipulateur (une nanopipette) et une micropompe utilisant des phénomènes électrochimiques, est capable de cibler des emplacements spécifiques dans des cellules individuelles, permettant alors l'injection de substances particulières, telles que des gènes ou des médicaments, et l'extraction de matériaux intracellulaires. La faible invasivité de cette méthode vis-à-vis des cellules rend bien plus détaillée l’analyse des cellules vivantes, des organites et des composants cytoplasmiques.
Yokogawa Electric développe depuis 2014 des solutions d'analyse unicellulaire, des solutions de mesure de l’état cellulaire et de comptage des cellules vivantes en production. L’acquisition de la technologie de nanopipette va permettre au japonais de proposer une solution d’injection de substances expérimentales très précise, afin de pouvoir observer la réaction des cellules individuelles aux nouveaux composés candidats à un médicament, au niveau intracellulaire.
Par ailleurs, le groupe japonais a annoncé quelques jours plus tôt la signature d’un accord de licence lui permettant de commercialiser, dans le monde entier, les robots d’inspection ExR-1 et à venir, fonctionnant dans les environnements explosibles (IECEx Zone 1), du néerlandais ExRobotics. Yokogawa Electric déploiera ces solutions dans les installations de production de pétrole et de gaz offshore et onshore, les grandes raffineries et les installations chimiques.