Chauvin Arnoux se positionne sur le marché des caméras infrarouge portables en proposant un modèle “milieu de gamme”. Celui-ci se caractérise par un temps de détection de 4 ms.
La RayCAm en jaune et noir porte les couleurs du fournisseur français. Après s’être désengagé, il y a à peu près un an, d’un partenariat de vente avec Flir System, Chauvin Arnoux propose aujourd’hui sa propre caméra thermographique portable. Il veut ainsi se faire une place sur ce petit marché où concourent déjà cinq ou six fournisseurs et qui se partagent les applications de maintenance préventive. « Toutes les maintenances, précise Marie Courrière, chef de Produits chez Chauvin Arnoux : maintenance des installations électriques, des équipements électroniques, des systèmes mécaniques pour détecter les points d’échauffement ou encore maintenance des bâtiments afin de localiser des défauts d’isolation ».
En forme de pistolet, la caméra RayCAm ressemble aux autres. On remarque son écran qui s’oriente un peu dans tous les sens. L’opérateur peut ainsi suivre confortablement une image thermique alors qu’il pointe une surface difficile d’accès. S’il se trouve en plus en plein soleil, un pare-soleil lui assure la lisibilité de l’écran. L’écran rabattu, un petit affichage LCD indique la valeur du point ciblé par la visée laser. « Ainsi, en consommant beaucoup moins d’énergie, la caméra fait office aussi de pyromètre optique », souligne Mme Courrière.
La caméra dispose d’une recherche automatique du point chaud et du point froid. Les valeurs de mesure sont ajustées en fonction de la distance de mesure (à partir de 10 cm), de l’humidité relative, de la température ambiante et de l’émissivité.
Dans la mallette, il y a, à côté de la caméra et du pare-soleil, un adaptateur pour trépied, une connexion vidéo Pal/NTSC pour enregistrement, une liaison USB, deux batteries standard de 2 heures d’autonomie chacune. Deux logiciels sont proposés : un tout simple pour l’obtention des images en format jpeg, un autre qui permet l’analyse des mesures et la création de rapports personnalisés.
Avec une fourchette de prix entre 11.000 et 18.000 euros, le fournisseur français se place sur des produits milieu de gamme (on trouve aujourd’hui des caméras à moins de 6.000 euros)
« Par rapport à des caméras moins chères, c’est le temps de réponse de notre caméra qui justifiera la différence, souligne Mme Courrière. Avec une détection de 4 ms, nous faisons une tournée d’inspection en moins de deux heures, là où il faudra toute une journée avec une caméra plus lente ». Le fournisseur n’exclut pas non plus d’étendre prochainement sa gamme vers des caméras plus “entrée de gamme”.
Caractéristiques
· Sensibilité thermique : 0,1 °C
· Détecteur : microbolomètre
· Bande spectrale : 8 à 14 µm
· Températures : -20 à 250 °C (jusqu’à 1.000 °C en option)
· 1 000 images radiométriques enregistrables
· Deux objectifs (6,4° et 38°) disponibles, vissables sur la caméra
· Mesure à partir de 10 cm