Pour répondre aux demandes des laboratoires de contrôle qualité, Brüker Optics a développé une série de spectromètres FTNIR basés sur une plate-forme compacte et alliant performances élevées et prix réduit.
Avec l’introduction de la série Tango, l’américain Brüker Optics rompt avec sa philosophie actuelle en matière de spectromètres FTNIR (proche infrarouge à transformée de Fourier). Si le Multi Purpose Analyzer (MPA) et le Matrix sont des systèmes haut de gamme et versatiles, le premier pour le laboratoire et le second pour le process, la nouvelle série Tango se positionne selon une approche différente, moins marquée d’un sceau “scientifique”. « Il s’agit d’un appareil plus dédié et disponible à des prix inférieurs d’environ 15 %. Nous avons ainsi voulu viser les utilisateurs travaillant dans les laboratoires de contrôle qualité, que ce soit en pharmaceutique, en agroalimentaire, en chimie/pétrochimie. A l’instar de ce que font déjà certains de nos concurrents », explique Régis Cinier, responsable “produits” pour le proche infrarouge chez Brüker Optics France. Pour atteindre cet objectif, la société a entièrement repensé l’architecture de la plate-forme, en s’appuyant toujours sur sa technologie éprouvée par transformée de Fourier.
Un seul consommable : la source NIR
La réduction de la taille des composants électroniques et, surtout, celle des éléments mécaniques, en particulier l’utilisation du même interféromètre compact que celui du spectromètre FTIR Alpha, a permis de disposer d’une optique scellée, desséchée et robuste, ainsi que d’une plate-forme plus épurée et d’un encombrement moindre comparé à un MPA (voir encadré). « Les principales différences avec nos autres modèles tiennent avant tout dans la mise en œuvre d’une diode laser, au lieu d’un laser hélium/néon, comme source de référence, et de la présence d’un PC embarqué », ajoute Régis Cinier. Il faut en effet changer un laser hélium/néon tous les 3 ou 4 ans, sachant que la durée de vie d’un spectromètre FTNIR est de l’ordre de 15 à 20 ans. Avec une diode laser pouvant fonctionner pendant au moins 10 ans, il n’est presque plus question de la remplacer durant la vie de l’appareil, sans contreparties en termes de performances (fréquence émise constante, précision identique). Le seul consommable reste en fait la source tungstène refroidie à l’air (source NIR), qui fonctionne en moyenne pendant 9 000 h.
Transfert de méthodes entre tous les appareils
L’autre grande différence par rapport aux deux autres séries est la simplicité d’utilisation grâce notamment au PC embarqué, qui peut être externe en option, et à une approche d’interface utilisateur basée sur des icônes. D’un seul doigt via l’écran tactile de 10,5 pouces de diagonale, l’opérateur peut donc saisir le numéro de lot, choisir les paramètres d’étalonnage, pour des grains d’orge par exemple, lancer une mesure et éditer un rapport d’analyse personnalisé. « Avec le spectromètre MPA, l’accès aux différentes fonctionnalités se fait via des menus déroulants, en utilisant une souris car il n’y a pas d’écran tactile », rappelle Régis Cinier. Toujours dans cette approche de simplicité d’utilisation, Brüker Optics a mis au point une gestion automatisée de la référence I0. Désormais, dès qu’il y a un changement de température, ou au bout d’une durée d’utilisation fixée par exemple à deux heures, le Tango refait une référence. En transmission, la présence d’un double miroir évite ainsi de sortir l’échantillon. On pourrait encore signaler la conformité du logiciel à la réglementation 21 CFR Part 11 et aux bonnes pratiques de fabrication (BPF), les qualifications opérationnelles, le transfert d’étalonnage depuis/vers tous les FTIR du fabricant…
Cédric Lardière