La société MSI a développé un banc gravimétrique mobile pour l’étalonnage de débitmètres massiques sur l’eau. Avec une incertitude d’étalonnage de ± 0,05 %, ses performances avoisinent celles des bancs de référence.
Gros comme un réfrigérateur américain avec une niche pour l’ordinateur, il passe par la porte. Jean-Charles Pisenti, directeur associé de MSI, présente ainsi ce banc d’étalonnage mobile. La société française de 7 personnes créée en 2000 par deux ingénieurs n’a pas la vocation de “faire” du produit. Elle développe des bancs d’essais de toutes sortes à la demande du client. La société conçoit et réalise en interne la quasi-totalité de ses projets, qu’ils soient dans le domaine hydraulique, mécanique, pneumatique, électrique. Elle développe également les logiciels nécessaires. « Nous faisons pratiquement tout, précise Jean-Charles Pisenti. Nous avons ainsi la maîtrise des techniques, des délais, des coûts. »
C’est ainsi qu’elle vient de développer ce banc mobile pour l’étalonnage de débitmètres massiques pour des écoulements liquides. « Avec les performances que nous avons obtenues, nous avons maintenant envie de le faire connaître », souligne Jean-Charles Pisenti. Ce banc peut être utilisé sur une plage de 10 g/min à 1 000 g/min avec une incertitude allant jusqu’à 0,05 %. « Il a été validé par le laboratoire de métrologie du Cetiat avec des performances voisines des bancs de référence ».
Une cuve de 20 litres
Le banc utilise la méthode gravimétrique, méthode de référence conforme à la norme EN 24185 (pesée de la masse d’eau traversant l’appareil en étalonnage). « On est ainsi bien plus précis qu’une méthode par comparaison ». La contrainte porte sur la nécessité d’intégrer à un banc mobile une cuve remplie d’eau. MSI a développé une circulation de l’eau en circuit fermé. Ceci lui a permis de limiter la capacité de la cuve à 20 litres pour des débits jusqu’à 1 000 g/min.
Pour être mobile et aussi précis, le concepteur a également mis au point quelques astuces. « Celles-ci portent essentiellement sur la réalisation d’un débit avec un écoulement très stable », précise Jean-Charles Pisenti qui ne veut pas en dire plus.
Par ailleurs, le système est informatisé et automatisé afin de diminuer et de simplifier au maximum les manipulations de l’opérateur. En fin d’essai, un compte rendu d’étalonnage au format Excel est généré par le logiciel. La société ne prend pas en charge la réalisation des étalonnages. En revanche, elle peut assurer périodiquement la vérification de l’équipement.
« Notre banc coûte environ 35 000 euros, répond Jean-Charles Pisenti, lorsque l’on sait qu’un étalonnage vaut environ 2 000 euros, le calcul est vite fait. » Avec l’avantage qu’on peut étalonner chez soi quand on veut, où on veut, autant de fois qu’on veut.