Les enceintes climatiques soignent leur ergonomie

Le 27/02/2013 à 12:25

Le français Climats et le japonais Espec ont tous les deux lancé leur nouvelle génération d'enceintes climatiques. Leur point commun ? Les deux séries bénéficient des atouts des interfaces graphiques les plus récentes, des possibilités de communication informatique...

 

Lors du développement de produits, que ce soit des cartes électroniques, des transmetteurs ou bien autres systèmes, les industriels ont recours à des tests de tenue en température et/ou en humidité. Pour réaliser ces essais, les entreprises elles-mêmes ou des laboratoires prestataires de services utilisent des enceintes climatiques qui permettent de simuler d’une manière précise des environnements extrêmes et reproductibles. Ce genre d'équipements évolue peu. Ce qui rend plus singulières les annonces faites coup sur coup par le fabricant français Climats, et le constructeur japonais Espec, distribué en France par MB Electronique. Tous deux ont récemment dévoilé leur nouvelle génération d’enceintes climatiques. Il s'agit de l'Excal, cœur de la gamme standard du Français, et de la Platinous J pour le Japonais.
Les deux séries se distinguent d'abord des modèles existants par un design entièrement repensé, et plus moderne, afin de mieux coller aux tendances actuelles. « Leur look aux lignes épurées, avec une chambre de test en inox 304L ou 316L, de la famille Excal est encore plus ergonomique. Par exemple, la refonte de la face avant a permis de disposer d’un large hublot chauffant offrant une meilleure visibilité des produits testés et évitant la création de condensation. Les enceintes climatiques sont par ailleurs équipées d’une interface graphique intégrant les dernières technologies informatiques », explique Régis Perraux, directeur commercial et marketing de Climats. La nouvelle série Excal est en effet équipée d'un panel PC capacitif multipoint de 15 pouces de diagonale, d'un disque SSD, du système d’exploitation Windows 7.
Une ouverture accrue en termes de communication
On retrouve la même démarche du côté d’Espec. « Les enceintes climatiques existantes affichaient un léger retard par rapport à la concurrence en termes d’utilisation. L’IHM [interface homme-machine, NDR] et la connectivité devenaient un peu vieillottes d’où l’ajout d’interfaces USB et Ethernet, d’un contrôleur web intégré dans les Platinous J qui remplacent les chambres climatiques Platinous K. Il n’y a ainsi rien à développer pour envoyer des alarmes, des comptes-rendus de pannes, etc., pour aider à la bonne maintenance et à l’optimisation de la machine », précise Bruno Bertinetti, responsable applications chez MB Electronique. Il était déjà possible de le faire auparavant mais d’une manière beaucoup moins aisée que par des onglets, par exemple, pour naviguer dans les menus de fonction. La société propose même systématiquement la possibilité d’envoi d’alertes par courrier électronique ou par SMS. « Les modèles précédents disposaient déjà d’un contrôleur à écran tactile, mais il a été rendu plus stable par le choix d’un système d’exploitation propriétaire, poursuit Bruno Bertinetti.
Les enceintes climatiques Excal, quant à elles, se distinguent de la génération précédente du Français, dont l’introduction remonte à l’année 2000, par un espace dédié aux connexions. En plus des deux ports USB au niveau de l’écran, l’User Interface Panel (UIP), qui est situé sur la face latérale, regroupe en effet une prise sécurisée, un fusible thermique, des indicateurs d’état et quatre contacts secs paramétrables sous la suite logicielle Spirale 3, ainsi que deux sondes mobiles pour la régulation, un port RS-232, quatre entrées/sorties (E/S) logiques, quatre E/S analogiques paramétrables et une interface Ethernet. « En ouvrant encore plus nos systèmes, leurs utilisateurs peuvent désormais installer des instruments supplémentaires et ainsi piloter un banc externe ou récupérer une information, sans ajouter un quelconque logiciel au niveau de leur PC de bureau. Ils ont alors la possibilité de connecter en réseau les équipements, de développer des automatismes et donc de disposer d’une machine réellement évolutive », indique Régis Perraux (Climats). C’est également un atout pour mieux répondre aux marchés à l’exportation.
Réduire de 60 % la consommation énergétique
Un autre axe de développement est mis en avant par les deux fournisseurs, à savoir la réduction de la consommation énergétique. « Les Platinous J sont très peu consommatrices en énergie, de l’ordre de moins 60 % par rapport aux Platinous K. Cela est le résultat d’améliorations au niveau du système de réfrigération et de déshumidification breveté, l’élément le plus gourmand en électricité », pointe Jean-Michel Holin, directeur du développement de l’activité chez MB Electronique. Climats a, quant à lui, développé, dans le logiciel Spirale 3, le mode de pilotage Energy Saving afin de réduire la sollicitation des différents composants impliqués dans la production de froid (électrovannes, compresseurs, ventilateurs). « D’un simple effleurement de doigt, l’utilisateur surveille instantanément la consommation électrique, en cours d’essai ou pour la totalité de l’essai. Une économie de 40 % au minimum peut être ainsi obtenue sur la consommation électrique des cycles types, sans compter la réduction induite de la consommation en eau du système de refroidissement », explique Régis Perraux (Climats).
Cédric Lardière

 

La série Excal de Climats
# Plage en température allant de -90 ou -40 à +180 °C, jusqu’à -100 et +200 °C (option)
# Plage en humidité relative allant de 10 à 98 % HR, mesure directe, saturation et taux sec en option
# 18 configurations frigorifiques, variation rapide de température (VRT) en standard, condenseur à eau ou à air, espace de test entièrement aménageable…
# Excal 140 : capacité de 138 l ; vitesse de descente (5 à 10 K/min) et de montée (7 à 17 K/min)
# Excal 220 : 206 l ; 5 à 13 K/min et 6 à 15 K/min
# Excal 400 : 400 l ; 3,5 à 15 K/min et 10 à 20 K/min
# Excal 540 : 540 l ; 2,5 à 16 K/min et 10 à 20 K/min
# Excal 770 : 770 l ; 4 à 18 K/min et 6 à 20 K/min
# Excal 1000 : 1 000 l ; 2 à 15 K/min et 4,5 à 15 K/min
# Excal 1400 : 1 416 l ; 2 à 13 K/min et 3 à 15 K/min
# Excal 1800 : 1 897 l ; 1,5 à 10 K/min et 1,5 à 10 K/min

 

La série Platinous J d’Espec
# Vitesse de descente (1 à 2 °C/min) et de montée (3 à 5 °C/min)
# Chambres thermiques et hygrométriques PR : capacité de 120, 225, 408 ou 500 l ; plage en température allant de -20 à +100 °C, jusqu’à +180 °C en option ; plage en humidité relative allant de 20 à 98 % HR
# Chambres PL : 120, 225, 408 ou 500 l ; -40 à +100 °C, jusqu’à +180 °C en option ; 20 à 98 % HR
# Chambres PSL : 306 ou 800 l ; -70 à +100 °C, jusqu’à +180 °C en option ; 20 à 98 % HR
# Chambres thermiques PU : 120, 225, 408 ou 500 l ; plage en température allant de -40 à +100 °C, jusqu’à +180 °C en option
# Chambres PG : 306 ou 800 l ; -70 à +100 °C, jusqu’à +180 °C
# Chambres thermiques et hygrométriques PHP : 219, 398 ou 748 l ; plage en température allant de l’ambiant à +100 °C ; plage en humidité relative allant de 40 à 98 % HR
# Chambres PDR : 408 ou 800 l ; -20 à +100 °C ; 5 à 98 % HR
# Chambres PDL : 408 ou 800 l ; -40 à +100 °C ; 5 à 98 % HR
# Chambres PCR : 312 l ; -20 à +100 °C ; 30 à 90 % HR

 

Climats est sous pavillon allemand depuis 2005
Suite à leur cession en avril 2005 par le groupe français Air Liquide, les deux sociétés jumelles Climats et Sapratin ont poursuivi leur existence au sein de Weiss Umwelttechnik, une division de la fondation allemande Schunk Group. Sapratin, qui avait déjà à l’époque en charge les activités de services de Climats, est devenue l’entité Services pour toutes les autres sociétés de la branche Simulation et environnement (Weiss Technik, Vötsch Industrietechnik, Climats, Servathin, Secasi Technologies…). « Quant à Climats, nous avons conservé notre autonomie pour développer nos propres produits, et la technologie au cœur de la suite logicielle Spiral 3 a même bénéficié à des produits d’autres sociétés du groupe », explique Christian Morillon, directeur général adjoint de Climats. La société, qui emploie 60 personnes en France, notamment sur son site de Saint-Médard-d’Eyrans près de Bordeaux (Gironde), conçoit et fabrique depuis près de 40 ans des enceintes climatiques pour les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, du spatial, de la défense, des télécommunications…

 

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