Avec ses 1,7 kg, l’analyseur de métal de Spectro (groupe Ametek) mesure sur le terrain tous les éléments dans un alliage métallique de manière non destructive et en moins de 2 secondes. Sa conception et sa technologie sont adaptées pour des opérations en environnement industriel.
Il a été présenté aux Etats-Unis en septembre puis à Paris en octobre sur le salon Mesurexpo. C’est tout l’avantage du spectromètre XRF mobile SPECTRO xSORT de Spectro Analytical (groupe Ametek) : avec ses 1,7 kg, il voyage aisément.
« Sans aucun accessoire, ni système de vide ni apport d’hélium et ceci même pour des éléments légers comme le magnésium ou l’aluminium », précise Laurent Girval, directeur de la division Spectro chez Ametek France. Depuis 15 ans, Spectro est un des principaux fournisseurs d’analyseurs de laboratoire ED-XRF (Energy Dispersive - X Rays Fluorescence). Le xSORT est son premier analyseur portable. « Et il est le plus “rapide” de sa catégorie », affirme Marcus Freit, responsable produit pour analyseurs mobiles de métaux chez Spectro. Au cœur de l’analyseur, un système de détection basé sur le développement de la technologie des détecteurs haute résolution SDD (Silicon Drift Detector). « Le traitement est réalisé approximativement dix fois plus rapidement qu’avec les détecteurs siliciums utilisés dans les instruments XRF portables conventionnels », poursuit Marcus Freit (Spectro). Un tube X de faible puissance de 40 kV est utilisé comme source d’excitation. Ainsi, le xSORT détermine 41 éléments, du magnésium au thorium, en une seule mesure de 2 secondes. La différenciation entre les alliages aluminium et les alliages magnésium prend 10 secondes.
Durci pour le terrain
Sa conception et sa technologie sont adaptées pour des opérations en environnement industriel : batterie rechargeable et PDA sont intégrés dans un compartiment robuste, les rendant résistants aux chocs. Un capot de protection sauvegarde l’instrument des intempéries. Le xSORT est équipé de batteries rechargeables à longue vie pour un fonctionnement continu de 3,5 heures. Avec 2 batteries rechargeables livrées avec l’appareil, le xSORT peut travailler une journée entière. L’opérateur n’a pas besoin de qualification particulière. Il maintient la fenêtre de mesure au-dessus de l’échantillon métallique et appuie sur le bouton Start. La composition chimique apparaît immédiatement et s’affiche sur l’écran du PDA. Laurent Girval (Ametek) insiste également sur les aspects de sécurité : « Un manchon en tungstène arrête les rayonnements qui rebondissent sur les échantillons et qui pourraient atteindre l’opérateur ». Le xSORT est également équipé d’un obturateur qui ferme la chambre de mesure, ce qui empêche les radiations de sortir et les saletés de rentrer dans l’instrument. L’arrière de l’obturateur est également utilisé pour des contrôles. La fonction de calibrage ICAL mesure la composition de l’obturateur comme un matériau de référence. Parce que l’instrument travaille de manière non destructive, il est adapté au contrôle qualité dans les industries automobiles et aérospatiales, « secteurs dans lesquels nos spectromètres arc/étincelle ne peuvent travailler sans certaines contraintes », souligne Marcus Freit (Spectro). Le tri dans l’industrie de recyclage est un second secteur d’applications. Un troisième secteur d’activité pour le xSORT est l’industrie chimique et pétrochimique où le contrôle régulier des pipelines et des infrastructures est une exigence. Comme il n’y a pas d’étincelle avec la XRF, le xSORT peut également être utilisé sans danger pour l’identification de matériau dans des zones réglementées.
Le prix de cet équipement se situe entre 30 à 35 000 euros.