Beamex a étoffé son offre de calibrateurs et communicateurs de process avec un modèle haut de gamme dont l’un des atouts se situe notamment au niveau de sa convivialité malgré le large éventail de fonctionnalités.
Lorsque l’on interroge les techniciens en process industriel sur leurs contraintes en matière d’instrumentation et d’étalonnage, ils répondent devoir transporter une quantité croissante de matériel sur le terrain et être capable de réaliser des mesures de plus en plus précises et stables, en raison de la précision accrue de la technologie des transmetteurs. A cela s’ajoute une demande croissante d’automatisation des procédures et d’appareils de mesure les guidant sur le terrain, ainsi qu’une pression sur les coûts, qui se traduit par le remplacement de plusieurs appareils de mesure séparés par un seul multifonction.
C’est pour répondre à ces exigences que le finlandais Beamex, distribué en France par Dimelco, a dévoilé le calibreur et communicateur de terrain MC6. Ce produit, qui a nécessité six années de développement, vient compléter par le haut son offre forte déjà de trois autres modèles (MC2, MC4 et MC5 dont il reprend l’essentiel de ses spécifications). « Le MC6 se distingue par l’association de mesures précises, de fonctionnalités avancées et d’une grande convivialité. Les utilisateurs demandent certes des précisions et un nombre de fonctions accrus, mais l’ergonomie des produits habituels n’autorise pas une utilisation très simple », explique Christophe Boubay, ingénieur vente et responsable produits Beamex chez Dimelco.
Pas de matériel supplémentaire à transporter
Avec une plate-forme entièrement repensée constituée par exemple d’un boîtier IP65, d’un écran TFT tactile couleur de 5,7 pouces (interface multilingue, gros icônes, utilisation avec un stylet, les doigts ou même des gants), le MC6 est capable de réaliser des étalonnages en pression, en température et autres signaux électriques. L’utilisateur s’y retrouve très facilement grâce à cinq modes de fonctionnement différents : Mesureur, Calibrateur (simulation et mesure, affichage du schéma de câblage), Calibrateur pour la documentation, Enregistreur de données (9 voies de mesure, jusqu’à 1 Mpoints par voie, visualisation graphique en temps réel) et Communicateur de bus de terrain Hart, Profibus et Fieldbus Foundation. « La version de base du MC6 intègre toutes les fonctions électriques et de température. En options, les utilisateurs peuvent ajouter un certain nombre de modules (modes de fonctionnement Calibrateur pour la documentation, Enregistreur de données, modules de pression…) », indique Christophe Boubay.
Dans le mode Calibrateur pour la documentation, le technicien peut enregistrer les PV, les procédures, les erreurs maximales tolérées (EMT) relatives, ainsi que saisir un plus grand nombre de spécifications des capteurs. Contrairement aux listes du modèle MC5, la présence de sous-dossiers, de filtres, etc. permet maintenant d’accéder à près de 10 000 capteurs sans aucun problème. Autre différence d’avec le MC5, le nouveau calibrateur ne requiert presque aucun matériel supplémentaire. C’est le cas par exemple pour les modules de pression (trois modules de pression internes et un module barométrique à côté) et pour la génération des signaux. Le MC5 étant limité à ±12 V et à 25 mA, il fallait ajouter des accessoires pour travailler au-delà ; le MC6 est opérationnel jusqu’à 24 V et à 55 mA.
Beamex a profité du redevéloppement de la plate-forme pour ajouter une seconde voie de mesure (Pt100 de référence pour vérifier la sonde sous test et ainsi automatiser le contrôle d’un four d’étalonnage par le calibrateur lui-même), pour intégrer une nouvelle technologie de batteries Lithium polymère, d’où une durée de vie de 10 à 16 h, et pour assurer une garantie de trois ou six ans. La gestion de fours d’étalonnage n’est d’ailleurs que l’une des nombreuses améliorations apportées à la version 2.7 du logiciel d'étalonnage CMX, introduite simultanément, dont va pouvoir bénéficier le calibrateur en matière d’étalonnage et de documentation automatisées et sans papier.
Cédric Lardière