Tecmesure commercialise un analyseur de gaz Raman en ligne capable de mesurer jusqu’à 8 gaz en simultané comme le CO2,
le CO, le NH3, le H2O, ou encore les hydrocarbures. Mais il mesure aussi les molécules diatomiques : O2, H2 et N2. Ce que ne savent pas faire les analyseurs infrarouges.
Le choix des technologies, c’est souvent une question d’habitudes. « Pour l’analyse en ligne, regrette Gwenaël Henry, directeur de Tecmesure, industriels et fournisseurs se sont habitués à la méthode infrarouge et ont du mal à en changer. » Il existe pourtant d’autres technologies qui elles aussi évoluent et répondent à un champ d’applications de plus en plus large. Le distributeur Tecmesure, qui a l’ambition d’introduire sur le marché français des procédés de mesure innovants, propose dans son catalogue un analyseur Raman conçu par la société américaine Cerex, et dédié à l’analyse en ligne des gaz. La technologie Raman est généralement réservée aux liquides et aux solides. « La configuration de la cellule de mesure et la sensibilité du système de détection rendent l’analyseur de Cerex apte à travailler sur des échantillons gazeux », souligne Gwenaël Henry. L’analyseur de gaz LMG-10 exploite la propriété physique dont dispose une molécule frappée par un laser, d’émettre des photons à des longueurs d’ondes spécifiques à cette molécule. L’intensité mesurée de ce photon est alors reliée à la concentration relative de cette molécule dans le mélange étudié.
Pour les molécules diatomiques
Le grand intérêt de la méthode est, que contrairement aux autres méthodes optiques IR, UV ou autres, l’analyseur mesure les molécules diatomiques telles que l’oxygène, l’azote, ou l’hydrogène. Par ailleurs, il mesure également la longue liste des gaz classiques (plus d’une centaine !) dont ceux rencontrés dans les procédés de combustion (CO, CO2, hydrocarbures, NH3, H2O…). Jusqu’à 8 gaz peuvent être suivis en simultané avec le même détecteur. « Ceci constitue un important gain de coût entre un seul analyseur à installer et une armoire de 3 à 4 analyseurs, comme c’est le cas pour les autres technologies », souligne Gwenaël Henry. Un autre avantage, selon lui, est que la spectrométrie Raman affiche une plus grande résolution spectrale par rapport à l’infrarouge : celle-ci apporte donc une meilleure sélectivité de la mesure et minimise les risques d’interférences. L’analyseur offre une étendue de mesure de quelques dizaines de ppm selon les gaz à 100 %, avec une résolution de 0,1 % de la pleine échelle et une incertitude de ± 0,25 %. Le temps de réponse typique varie de 1 à 15 secondes selon la longueur de la ligne d’échantillonnage. Plusieurs options d’échantillonnage sont proposées dont 8 électrovannes multiplexées intégrables, avec prépurge et purge de ligne. L’analyseur est protégé dans une armoire murale bénéficiant d’un indice d’étanchéité IP55.