En cette rentrée 2015, Artema, le syndicat des industriels de la mécatronique, vient d’annoncer que le marché français de la profession n’avait progressé que de 1 % entre 2013 et 2014, à 5,56 milliards d’euros, pour des effectifs stables d’environ 28 000 personnes. « L’activité économique a connu l’année dernière beaucoup plus de fluctuations que prévu, et les industriels ont regretté un manque total de visibilité », déclare Laurence Chérillat, déléguée générale d’Artema.
Même si toutes les professions ne sont pas logées à la même enseigne : le secteur des transmissions pneumatiques a enregistré en 2014 une croissance de 7 % pour les ventes en France comme à l’export ; le secteur des transmissions mécaniques a affiché une progression de 4 % ; les professionnels des roulements et guidages linéaires doivent se contenter de 1 % de croissance, grâce en partie au secteur automobile ; le secteur de l’étanchéité, lui, est resté stable (auparavant portées par le marché pétrolier, les ventes de garnitures mécaniques ont fortement baissé) ; et, dans le domaine des transmissions hydrauliques, les ventes en hydraulique mobile (machinisme agricole) et matériels de travaux publics ont reculé de 3 %.
Pour l’année 2015, néanmoins, tous les secteurs prévoient des résultats plus optimistes, avec une croissance prévisionnelle de 2 %, soutenant notamment par l’agroalimentaire, qui résiste bien malgré un contexte parfois difficile, et l’aéronautique, ainsi que l’énergie, soutenue par l’essor de l’éolien en France comme à l’étranger, et l’automobile fort demandeur de roulements. « D’une manière générale, la profession reste très dépendante des investissements. A cet égard, la loi sur la déduction fiscale supplémentaire de 40 % sur les investissements devrait envoyer des signaux positifs », indique Laurence Chérillat.
Artema multiplie par ailleurs ses actions vers les secteurs clés que sont l’automobile, le bâtiment, l’efficacité énergétique et l’usine du futur : il a par exemple intégré l’Affix l’association des fabricants de fixations mécaniques, ou encore le syndicat travaille actuellement au sein du groupe de travail animé par la FIM et en charge d’élaborer un guide pratique de l’usine du futur.