La Fédération des industries mécaniques (FIM) a publié les résultats économiques de la profession pour l’année 2018, faisant ressortir un chiffre d’affaires de 132,2 milliards d’euros, en hausse de 2,8 % par rapport à 2017. Une progression aussi bien due au marché intérieur (+2,9 %) qu’aux exportations (+2,8 %), et qui a profité aux trois secteurs d’activité que sont la transformation des métaux, l’équipement mécanique et la précision.
L’industrie mécanique française conserve sa 6e place mondiale derrière la Chine, les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne et l’Italie, avec des exportations principalement réalisées au sein de l’Union européenne. Si l’Allemagne a été le premier client en 2018 et les Etats-Unis le second, les exportations vers l’Asie-Océanie ont quant à elles marqué un net ralentissement.
En ce qui concerne les effectifs des industries mécaniques, qui constituent le premier employeur industriel français avec ses 615 450 collaborateurs, ils se montrent en hausse pour la première fois depuis 2008. Les industriels rappellent cependant la pénurie de personnes qualifiées et restent mobilisés pour attirer tous les talents lors d’événements tels que la Semaine de l’industrie ou l’Usine extraordinaire.
Pour l’année 2019, la FIM prévoit une croissance moindre avec une progression d’environ 1,5 % de l’activité de la profession, des prévisions en phase avec celles de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). La fédération conclut que l’industrie française est sur la bonne voie et qu’elle regagne progressivement en compétitivité. Elle ajoute néanmoins que le chemin est encore long et maintient sa vigilance sur l’endettement des industriels qui se sont engagés dans l’industrie du futur. « Nos usines doivent enfin bénéficier d’une fiscalité compétitive qui ne taxe pas l’investissement et la prise de risque », souligne Bruno Grandjean (voir photographie), président de la FIM.