Le chiffre d’affaires de la filière mécanicienne a frôlé les 10 % de croissance en 2022 et devrait se maintenir en 2023 dans un contexte d’énergie chère.
La Fédération des industries mécaniques (FIM) a publié les résultats de la filière mécanicienne en 2022, faisant état d’un chiffre d’affaires de 146,9 milliards d’euros, en hausse de 9,8 % par rapport à 2021. La croissance en volume n’est que de 0,5 %, ce différentiel s’expliquant par la hausse importante des coûts de l’énergie, répercutée en partie dans les prix des produits.
Les quatre secteurs mécaniciens ont vu leur chiffre d’affaires augmenter, de 8,3 % pour les équipements de production et mécaniques, de 9,9 % pour les composants et sous-ensembles intégrés dans les produits clients, de 14,7 % pour les pièces mécaniques issues de la sous-traitance (une forte augmentation en lien avec les effets de rattrapage de 2020), et enfin de 9,9 % pour les produits de grande consommation (arts de la table et outillage).
La FIM souligne d’autre part une croissance tirée par un chiffre d’affaires à l’export de 56,1 Md€, permettant à la mécanique française de conserver sa 6e place mondiale derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne et l’Italie. Si cette hausse de l’activité à l’export s’élève de 11,5 % par rapport à 2021, le taux d’exportation est resté stable à 38,2 %. La balance commerciale des industries mécaniques s’établit à 19,4 Md€, avec un montant à l’importation de 75,5 Md€.
L’Europe confirme sa position comme principale destination des exportations mécaniciennes françaises. Le rapport note la forte progression à l’export vers les États-Unis (+19,9 %) qui se placent en seconde position derrière l’Allemagne. Le marché intérieur français a également contribué à la croissance en 2022 en enregistrant une hausse de 10 %.
Le rapport 2022 constate des effectifs en légère augmentation pour la première fois en dix ans. Après deux années de consolidation de leur activité, les industries mécaniques, premier employeur français avec 20 % des effectifs comme la FIM tient à le rappeler, sont passées de 591 327 à 595 698 salariés, soit +0,7%. Les difficultés croissantes de recrutement de personnel qualifié freinent cette augmentation.
Pour l’avenir, la situation géopolitique et les différentes crises des trois dernières années rendent les perspectives d’activité incertaines. Selon les secteurs, les prévisions de croissance du chiffre d’affaires se situent entre 2 et 5 %. Les carnets de commande restent à un niveau satisfaisant. Le résultat en volume pourrait être négatif en cas de nouvelle hausse des prix des matières premières et de l’énergie. Semblant diminuer depuis quelques mois, ils demeurent nettement supérieurs à ceux de 2020 (+181 % pour le gaz et +150,1 % pour l’électricité).