Grâce à de nouveaux modules d’acquisition, le frontal d’analyse dynamique MKII de Müller-BBM offre de multiples évolutions. Parmi elles, une fréquence d’échantillonnage de 204,8 kHz et un conditionnement intégré pour la plupart des capteurs.
Depuis sa première version en 2000, le concept du frontal d’acquisition MKII de Müller-BBM n’a pas changé. Il se résume en un mot : modularité. La gamme MKII se décline en plusieurs châssis offrant, suivant les modèles, de 16 à 128 voies de mesure. Chaque châssis est constitué de plusieurs modules d’acquisition (de 4 ou 8 voies chacun) choisis suivant les besoins de l’application et le type de capteurs à raccorder. Au fil des ans, Müller-BBM n’a eu de cesse d’ajouter de nouveaux modules d’acquisition ou d’améliorer les caractéristiques des composants existants. C’est ce qu’il fait ici encore en introduisant la version S des modules d’acquisition ICP42 (4 voies pour capteurs ICP), ICT42 (2 voies pour capteurs ICP et 2 voies pour tachymètres) et WSB42 (4 voies pour ponts de Wheatstone). Bien qu’il n’y ait qu’une lettre d’écart entre les anciens modules et les nouveaux, la différence est de taille. En premier lieu, « toutes les voies peuvent être échantillonnées en 24 bits à une fréquence de 204,8 kHz, soit le double de celle qu’offraient les modules précédents », souligne Florent Perrin, directeur commercial de la filiale française de Müller-BBM. Outre la fréquence d’échantillonnage, la société a aussi amélioré les caractéristiques de l’électronique. Des atténuateurs autorisent la mesure des signaux allant jusqu’à 60 volts (contre 10 volts jusqu’à présent). Quant aux entrées traditionnelles à connecteurs SMB/BNC, elles ont été remplacées par des entrées différentielles à trois broches Lémo afin d’améliorer le blindage des lignes et donc le rapport signal/bruit.
Un conditionnement intégré
Dernier atout non négligeable, le module WSB42S se raccorde désormais à des capteurs alimentés jusqu’à 15 volts (contre 5 volts jusqu’à présent). « Il est donc possible de raccorder un plus grand nombre de capteurs à pont de Wheatstone, sans qu’il soit nécessaire pour cela d’utiliser un module de conditionnement externe », précise Florent Perrin. Les capteurs à pression dynamique qui sont alimentés en 10 volts, par exemple, pourront désormais bénéficier du conditionnement intégré. « Avec les modules existants tels que le CHG42 (pour les capteurs piézoélectriques), le THM42 (pour les capteurs de température) ou encore le MIC42 (pour les microphones), le MKII peut ainsi conditionner la quasi-globalité des capteurs analogiques présents sur le marché », observe Florent Perrin. Les signaux numériques sont également pris en compte avec par exemple le module CAN42 (pour les capteurs sur bus Can).
Selon le concept du frontal d’acquisition MKII, il est possible de synchroniser jusqu’à 16 châssis pour adresser plus de 2 000 voies de mesure. N’importe quel module peut se placer à n’importe quel endroit du châssis, et l’on peut associer des modules d’une ancienne génération à une toute nouvelle version. Bref, les différentes briques sont toujours compatibles les unes avec les autres, et elles s’assemblent comme un Lego pour former une solution “sur mesure”. Au final, on obtient un frontal compact utilisable aussi bien dans les applications embarquées qu’en laboratoire. Rappelons que le MKII est associé au logiciel PAK, qui se décline lui aussi en solutions “métier” suivant les besoins de l’application.
Dans les mois qui viennent, de nouvelles évolutions devraient voir le jour. Parmi elles, un nouveau module d’acquisition disposant d’entrées échantillonnées à 2,5 Méch./s et des modules adressant les standards Ethercat et FlexRay.