La plate-forme d’acquisition autonome SL1000 de Yokogawa peut recevoir un module capable d’échantillonner des signaux de 100 Méch./s sur chacune de ses deux voies tout en offrant une isolation de 1000 V. Elle accueille sept autres modules identiques ou dédiés à différents autres types de mesure, pour offrir au total 16 canaux d’acquisition.
Les équipements informatiques, les infrastructures de télécommunication et les systèmes électroniques embarqués gagnent en vitesse de traitement. Les instruments doivent suivre cette cadence pour tutoyer le gigahertz en fréquence d’échantillonnage. Ce ne sont pas les seuls à doper leurs performances. Les instruments dédiés aux applications réputées plus lentes mais exigeant de plus hautes résolutions montent également en fréquence. Pour preuve, le module d’acquisition aux caractéristiques remarquables que lance Yokogawa représentée en France par MB Electronique pour cette gamme de produits. Il affiche en effet une bande passante continue à 20 MHz, une fréquence d’échantillonnage de 100 Méch./s sur chacune de ses deux entrées pour une résolution de 12 bits et surtout une isolation entre voies du même module ou entre modules adjacents de 1000 Volts. Ce module doit être associé à la nouvelle plate-forme d’acquisition de signaux SL1000 du fabricant japonais. Le châssis peut accueillir huit de ces modules haute vitesse et haute isolation. Résultat: 16 signaux sont numérisés et mémorisés à la cadence de 100 Méch. / s.
Ces performances sont désormais attendues par certaines applications. « Les signaux des dispositifs électrotechniques gagnent en vitesse. Les fréquences de découpage de plus en plus élevées et les fronts de montées de plus en plus raides exigent de telles caractéristiques d’acquisition », assure Daniel Bonnet, responsable application au département test & mesure chez MB Electronique.
Le châssis SL1000 n’est toutefois pas réservé aux applications qui réclament de hautes vitesses d’échantillonnage. En effet, il peut recevoir tous les modules d’acquisition conçus pour le système d’acquisition DL750 du même constructeur. Chacun de ces modules propose deux entrées dédiées aux mesures de température, de tension, d’accélération, de contraintes et de fréquences. La possibilité de réutiliser dans la nouvelle plate-forme des modules d’acquisition existant est source d’économie. Une bonne partie de l’investissement initial est ainsi préservée. « En moyenne, huit modules d’acquisition représentent 60 % du prix de l’appareil », précise Jean-Michel Holin, directeur développement chez MB Electronique.
Mais revenons à la plate-forme SL1000. La configuration des modules d’acquisition s’effectue via un PC sous un logiciel spécifique qui reconnaît automatiquement la nature des modules. La connexion au PC se fait par la liaison USB ou le port Ethernet de l’appareil. Une fois la plate-forme paramétrée, la campagne de mesures peut être réalisée avec ou sans PC. Les mesures sont sauvegardées directement sur le disque dur optionnel du SL1000 ou sur celui du PC via une connexion USB 2.0 ou Ethernet à la cadence de 100 kilos échantillons par seconde et par voie. L’utilisateur peut spécifier des critères de sauvegarde des données comme notamment les conditions de démarrage et d’arrêt de l’enregistrement. Ainsi, seules les données qui l’intéressent sont enregistrées sur le disque dur. Lors d’une campagne de mesures, les formes d’ondes des signaux acquis sont affichées en temps réel sur l’écran du PC. Différentes fonctions sont proposées pour la visualisation et l’analyse en temps réel ou a posteriori des signaux mesurés.
Enfin, si pour certaines applications, les 16 voies de mesures d’un système SL1000 ne suffisent pas, l’utilisateur a l’opportunité de synchroniser 8 châssis SL1000 et de disposer ainsi de 128 canaux d’acquisition.