Agilent sort une version laboratoire de son simulateur d’alimentations N6700 sorti voilà deux ans pour les applications de test en production. Intérêts par rapport à une solution traditionnelle : moins d’instruments, moins de câblage, une mise en œuvre rapide, un prix beaucoup plus accessible…
Les équipements électroniques, voire les modules et même les cartes, comportent de multiples tensions d’alimentations fournies par des convertisseurs connectés à une alimentation générale. Lors de la mise sous tension, les différentes tensions de sortie de ces convertisseurs ne “montent” pas toutes simultanément, ni à la même vitesse. Lors des essais de validation de l’équipement, du module ou de la carte électronique, il est important de simuler le comportement de tous ces convertisseurs afin de s’assurer que tout fonctionnera correctement et que tous les circuits intégrés sont capables de supporter les montées en tension. Jusqu’ici, c’était une tâche relativement lourde, obligeant à disposer de plusieurs alimentations séparées et de plusieurs instruments de mesure (pour contrôler les tensions et les courants effectivement appliqués au dispositif sous test). Cela prenait de la place et nécessitait pas mal de câblage. La programmation de l’ensemble (pour définir le profil des tensions/courants appliqués, le décalage entre eux, etc.) pouvait prendre aussi beaucoup de temps, parfois plusieurs jours… « Avec le N6705A que nous venons d’annoncer, la tâche est beaucoup plus simple. Cet instrument regroupe 4 alimentations indépendantes et les instruments de visualisation des courants/tensions appliqués. La mise en œuvre est des plus simples : il n’y a pas une ligne de code à écrire ! », résume Ralf Leitner, chargé de marketing à la division “System Product d'Agilent Technologies. Dans l’esprit, le N6705 reprend les concepts du système modulaire N6700 sorti en janvier 2004 pour les applications de test mais il s’agit d’une version laboratoire, donc avec écran et boutons.
Le N6705A dispose de 4 sorties indépendantes. Ces sorties sont associées à 4 modules d’alimentation intégrés dans l’appareil. Les modules en question, faciles à remplacer (il suffit de dévisser le capot), peuvent être choisis dans une gamme de 21 modules. Il s’agit en fait des modules développés pour le N6700. Les modules couvrent des niveaux de puissance de 50 à 300 W, des niveaux de tension jusqu’à 100 V et des niveaux de courant jusqu’à 20 A. Toutes les combinaisons sont possibles, à une condition : que la puissance totale n’excède pas 600 W. Un générateur arbitraire est incorporé dans l’appareil et il peut piloter les modules de puissance de façon à créer les profils de tension et de courant désirés. Des transitoires de tension haute puissance et des ondulations résiduelles d’alimentation peuvent être simulées. La bande passante est de 5 kHz. Il est possible d’obtenir une vitesse de sortie de 160 µs par pas de variation de tension.
Les courants et les tensions appliqués par l’appareil à l’équipement sous test sont mesurés à l’aide d’un multimètre et d’un oscilloscope, intégrés dans l’appareil. L’enregistreur (également intégré), d’une capacité de 64 Mo, permet de stocker 30 minutes de données à une vitesse de 50 Kmesures par seconde, simultanément sur les 4 voies. La capacité de stockage peut être étendue grâce à une clé USB.
Un bouton d’arrêt d’urgence, placé en haut à droite de l’appareil, permet de couper rapidement l’alimentation en cas de panne dangereuse de l’appareil pendant le test.
Enfin, l’appareil dispose d’interfaces USB 2.0, LAN (Ethernet 10/100 Base-T et GPIB) et il est totalement compatible avec la spécification LXI Classe C.
Quant aux prix, ils dépendent du type et des modules de puissance utilisés. Le châssis nu est proposé à 6,5 K$ (au moment de mettre sous presse, nous n’avons pas les prix en euros), auquel il faut ajouter de 1 à 4 modules de puissance, dont les prix s’échelonnent de 450 $ à 2,5 k$. Dans sa configuration la plus complète (4 modules) et la plus puissante (600 W), le prix du N6705A coûte donc aux alentours de 17 k$.