Omron Electronics a développé un capteur de vision dédié aux applications de “pick & place”. Ce modèle se caractérise par une vitesse de traitement de 5 000 pièces par minute, quelle que soit l’orientation des objets en défilement.
Les systèmes de vision mis en œuvre dans les applications de robotique doivent répondre à un impératif : être le plus rapide possible. Par conséquent, « ils sont généralement dotés de fonctions de détection très simples, explique Florent Poitrine, chef de produits chez Omron Electronics. Aucun d’entre eux ne peut effectuer une recherche de formes à haute cadence ». Le capteur FQ-M, que vient de lancer le fabricant japonais, répond à ce besoin. Ce modèle affiche en effet une vitesse de traitement élevée (jusqu’à 5 000 pièces par minute), tout en tolérant une rotation complète sur 360°. Il peut ainsi reconnaître les pièces, quelle que soit leur orientation ou s’assurer qu’elles se présentent dans le bon sens afin de transmettre les informations au robot de prise et dépose (pick & place). « Pour répondre à ce besoin, il fallait jusqu’à présent se tourner vers des systèmes de vision haut de gamme. Désormais, l’industriel dispose d’un outil adapté à son application pour à peine 2 500 euros », poursuit Florent Poitrine. Le secret du capteur FQ-M réside dans le traitement de l’image. Tout repose sur un nouvel algorithme de recherche basé sur l’analyse des contours. Grâce à lui, la détection est très peu sensible aux conditions d’éclairage, aux reflets ou à l’inclinaison des objets. De plus, il peut traiter des objets superposés ou partiellement cachés et en reconnaître jusqu’à 32 dans la même image.
Si le capteur FQ-M est aussi efficace pour le suivi et la reconnaissance des objets, c’est parce qu’il est dédié au pick & place.Contrairement à un système de vision plus classique, il n’intègre donc pas d’autres fonctions d’inspection (pour réaliser par exemple un contrôle d’aspect). En revanche, il fournit des outils utiles aux applications de robotique. Il peut ainsi transmettre au robot les valeurs de position relevées par le codeur du convoyeur. Ou gérer une file d’attente d’objets afin d’éviter les doublons dans les coordonnées transmises… Enfin il communique à travers des protocoles utilisés dans le contrôle de mouvements (c’est le cas en particulier de l’interface EtherCAT).
Comme toutes les caméras intelligentes, ce modèle intègre à la fois le capteur d’images, le système de traitement et les interfaces de communication dans un seul boîtier. La configuration s’effectue de manière intuitive à travers l’outil Vision Editor du logiciel Sysmac Studio. Pour une intégration simplifiée dans l’architecture existante, un assistant de communication facilite la configuration du protocole de n’importe quel robot, sans besoin de programmation complexe. S’il souhaite accéder rapidement aux réglages, visualiser la dernière erreur survenue ou encore examiner les courbes de tendances, l’industriel peut utiliser une console dotée d’un écran tactile TFT couleur. Il visualise ainsi les images en temps réel, active des fonctions de zoom ou gèle l’affichage.
Le capteur FQ-M vient compléter les produits de la plate-forme d’automatisation Sysmac, qui comprend notamment une gamme de contrôleurs, servomoteurs, variateurs et entrées/sorties.
Marie-Line Zani-Demange