Vaisala, spécialiste en mesure d’humidité, a développé un capteur pour la mesure d’oxygène. Pour se positionner sur ce nouveau marché, il arrive avec une technologie nouvelle : la diode laser, qu’il met dans un boîtier compact.
Un boîtier compact, un seul piquage, une sonde de 16 cm de long, un prix entre 4 000 et 5 000 euros… Vaisala amène la technologie diode laser dans le domaine du transmetteur compact. Les analyseurs par diode laser, dits aussi TDL pour Tunable Diode Laser, se développent depuis quelques années dans le domaine de l’analyse industrielle. Ils restaient jusqu’à présent des équipements relativement imposants, à plusieurs dizaines de milliers d’euros, équipés d’un émetteur et d’un récepteur installés de part et d’autre d’une conduite. « Notre appareil utilise un miroir qui renvoie le faisceau sur le récepteur installé dans le même boîtier que l’émetteur. Un seul piquage suffit pour installer l’appareil », souligne David Reignier, responsable commercial chez Vaisala.
Par rapport à un système optique classique, la diode travaille sur des bandes d’absorption très étroites et se caractérise ainsi par sa sélectivité et l’absence d’interférents. Les fabricants d’analyseurs industriels proposent aujourd’hui cette technologie dans le domaine du contrôle des gaz à l’émission ou à l’air ambiant. « Vaisala l’amène sur le marché de la mesure d’oxygène avec un produit compact », précise David Reignier. Sa diode laser scrute l’oxygène dans le proche infrarouge, à 763,8 nm exactement.
Cette technique rentre ainsi dans la famille restreinte des principes de mesure d’oxygène dans les gaz ou l’air ambiant : cellules paramagnétiques, cellules zirconium ou cellules électrochimiques.
« Cette nouvelle technologie a des parts de marché à prendre », soutient David Reignier.
In situ ou par prélèvement
Contrairement aux cellules paramagnétiques qui nécessitent un système de prélèvement, le principe optique apporte l’avantage d’une mesure in situ facile à installer et avec très peu de maintenance. « Et à l’opposé des sondes zirconium in situ, notre sonde n’est pas sensible aux agressions acides », précise David Reignier.
Cependant, plusieurs utilisateurs ont préféré la version par prélèvement. Pour un fabricant de fours, la dérivation l’affranchit des contraintes en température : le domaine de température de la sonde in situ s’étend de 20 à 80 °C. Pour un constructeur avionique, elle l’affranchit des contraintes de pression. Même si la sonde in situ résiste jusqu’à 10 bar, il est préférable au-delà de 1,4 bar de passer en mode prélèvement. « Mais notre sonde en dérivation, contrairement à une cellule paramagnétique, ne nécessite pas un débit de gaz continu et régulier », souligne David Reignier.