Le groupe GE Fanuc Embedded Systems est l'un des premiers constructeurs (avec notamment Curtiss-Wright) à proposer des cartes au format VPX, récente évolution du bus VME visant à l'adapter aux liaisons série PCI Express. Le fabricant annonce désormais la sortie d'un système VPX complet. Il s'agit d'un ordinateur durci, au format 3U, destiné aux applications embarquées.
L'arrivée sur le marché de l'ordinateur embarqué Magic1 de GE Fanuc Embedded Systems constitue une avancée significative dans l'univers des applications à architecture VME. Il s'agit en effet du premier châssis complet au format VPX. Également connu sous la désignation VITA 46, le VPX marque l'arrivée de l'architecture commutée et de la liaison série PCI Express (en remplacement du bus parallèle) destinées à améliorer les performances des systèmes VME. Même si quelques cartes VPX étaient déjà disponibles sur le marché, les châssis capables de les accepter n'étaient pas légion. Il faut dire qu'une carte VPX ne peut fonctionner sans son châssis particulier, du fait notamment de la nécessité de connecteurs spécifiques, non compatibles avec les fonds de panier VME. Pourquoi alors parler d'“évolution du VME”, si aucune compatibilité n'est assurée avec l'ancien système ? En fait, seule la technologie de transmission des données entre les cartes évolue. Toutes les autres caractéristiques du VME (facteurs de forme des châssis et des cartes, modules de refroidissement, etc.) sont conservées. D'ailleurs, l'installation d'une nouvelle carte graphique PCI Express sur un PC de bureau ne nécessite-t-elle pas le changement de la carte mère ? Quoi qu'il en soit, des châssis “hybrides” seront bientôt disponibles. Ils proposeront des connecteurs VME en plus des connecteurs série, ceci afin d'éviter aux nombreux industriels ayant développé des cartes spécifiques d'avoir à concevoir des nouvelles cartes. On l'aura compris, aujourd'hui, le passage du VME au VPX est à envisager uniquement pour les applications qui nécessitent une rapidité de traitement très importante.
Des cartes durcies, aux composants issus de la bureautique
Le système Magic1 se compose d'un boîtier renforcé, au format 3U, et de deux cartes VPX 3U (une carte processeur et une carte graphique) reliées entre elles par des liens PCI Express. Une architecture à la fois simple et efficace, qui ne nécessite donc pas d'importants efforts d'optimisation pour s'adapter aux applications les plus gourmandes en ressources graphiques. La carte processeur intègre un processeur Intel Core Duo T2500 2 GHz (équivalent double cœur du Pentium M), 2 Mo de mémoire cache de niveau 2 et jusqu'à 4 Go de SDRAM DDR2. Le jeu de composants 945GM Northbridge autorise un traitement des données sur 16 lignes PCI Express, et est en charge des ports USB 2.0 et Gigabit Ethernet. Quant à la carte graphique, elle utilise un processeur Nvidia G73 (présent habituellement dans les cartes bureautiques, comme la GeForce 7600GT par exemple). 256 Mo de mémoire DDR3 lui sont accolés, et elle dispose de deux sorties vidéo DVI indépendantes. Enfin, un module de stockage est disponible en option. Il s'agit d'un disque dur SATA sans parties mobiles, avec une capacité de 64 ou 128 gigaoctets.
Le Magic1 a été plus particulièrement conçu pour une utilisation en environnements à fortes contraintes, notamment dans les applications aéronautiques, aérospatiales ou militaires, où il servira à la création de consoles embarquées, d'outils de simulation, d'instrumentation ou encore de visualisation.