Chaque année, HMS Industrial Networks, fournisseur de solutions de communication industrielle, réalise une étude du nombre de nouveaux noeuds de réseaux installés dans le secteur de l'automatisation industrielle. Pour l’édition 2016 de cette étude qui prend en compte ce qui s’est passé en 2015, HMS indique que la croissance de l’Ethernet a connu l’an dernier une croissance sans précédent dans les applications industrielles avec +20% de nœuds installés, faisant ainsi passer la part de marché de cette technologie de 34% en 2014 à 38% l’an dernier. Au sein de ce segment, le réseau EtherNet/IP arrive en tête avec 9 % du marché mondial, suivi de PROFINET (8%). Viennent ensuite EtherCAT (6%), Modbus-TCP (4%) et Ethernet POWERLINK (3%).
Malgré cela, les bus de terrain classiques continuent toujours de dominer ce marché très fragmenté des réseaux industriels avec une part de marché de 58%, grâce à une croissance d’environ 7% en 2015. Leur succès ne se dément pas notamment grâce à leur simplicité, leur fiabilité et la bonne connaissance qu’en ont les utilisateurs, selon HMS. Le protocole dominant en matière de bus de terrain est PROFIBUS (17% du marché mondial), suivi de Modbus (7%) et CC-Link (6%).
« Nous constatons une accélération de la transition vers l'Ethernet industriel en ce qui concerne les nouveaux nœuds installés mais le marché de l'automatisation industrielle étant conservateur, l'Ethernet industriel est encore loin de détrôner les bus de terrain », souligne ainsi Anders Hansson, directeur marketing de HMS.
Le sans-fil émerge
A noter que, pour la première fois dans l’étude de HMS, les technologies sans fil sont répertoriées, preuve que cette technologie commence à émerger dans l’industrie. Elle représente ainsi 4% du marché mondial (30% de croissance), selon la société. Wi-Fi arrive en tête, devant Bluetooth. « L'Internet des objets industriel est un véritable moteur pour les technologies sans fil qui ouvrent la voie à de nouvelles architectures d'automatisation et sont de plus en plus utilisées pour la connectivité et le contrôle des machines, notamment dans les solutions BYOD (Bring Your Own Device) sur smartphones et tablettes», précise Anders Hansson.