Selon les résultats de l'enquête, le manque de main-d’œuvre qualifiée demeure le principal frein aux projets de numérisation industrielle.
Reichelt Elektronik, distributeur de matériel électronique et informatique en Europe, a commandé à l’institut indépendant OnePoll une étude sur l’état actuel de la numérisation en France. L’enquête, menée en mars dernier auprès de 250 industriels français, a révélé que 90 % des sondés tirent un bilan positif des initiatives de numérisation prises jusqu’à présent par leur entreprise.
Ils y voient l’accélération des processus et des flux de travail (pour 52 % de répondants), la réduction des coûts grâce à des outils plus efficaces (48 %), ainsi que l’augmentation de la productivité (42 %). Parmi les nouvelles solutions supportant cette transformation, 79 % des décideurs citent celles qui simplifient la collaboration via des applications basées sur le cloud et 74 % celles dédiées au contrôle des machines et des systèmes.
La majorité des entreprises (79 %) évalue le succès de leur transformation numérique à l’aide de critères précis comme le délai de mise sur le marché, la réduction des erreurs, les économies de matériaux ou l’augmentation des bénéfices. Cependant, seul un tiers d’entre elles fixe des valeurs cibles à atteindre avant le démarrage d’un nouveau projet.
Il ressort d’autre part que les décideurs ont désormais une idée claire des opportunités qu’ils voudraient exploiter dans leurs futurs projets de numérisation, à savoir l’automatisation des activités administratives (pour 40 % des répondants), la maintenance prédictive (32 %) et la fabrication de produits sur mesure ou de petites séries (31 %). Contrairement à ce qui était attendu, les projets d’intelligence artificielle (IA) n’arrivent qu’en sixième position avec 30 % des industriels français, tandis qu’ils se trouvent en tête outre-Rhin avec 44 % des industriels allemands.
L’enquête révèle enfin que la pénurie de main d’œuvre qualifiée reste le principal frein à la transformation numérique. Pour 54 % des sondés, il faut trouver les moyens d’attirer de nouveaux professionnels compétents en la matière, mais aussi d’impliquer davantage les collaborateurs dans cette transformation (42 %).
Entre autres solutions proposées, la formation continue de la main-d’œuvre a recueilli l’adhésion de 29 % des industriels, les outils plus intelligents pour combler les lacunes et gagner du temps à 27 %, et l’enseignement renforcé du numérique dans les écoles également à 27 %. De plus, 26 % des répondants mentionnent la nécessité d’encourager les femmes à choisir des métiers techniques et 22 % celle d’éviter le départ à l’étranger de professionnels qualifiés grâce à des salaires plus élevés et une moindre pression fiscale.