Pour la deuxième génération de ses solutions sans fil, Diaxys s’est attaché à améliorer la récupération des données, les aspects de sécurité des communications et l’ouverture de son protocole.
Il y a environ deux ans, la jeune société française Diaxys lançait sa plate-forme de passerelles DXRF (voir Mesures n° 825) pour les communications sans fil, industrielles. « Tout n’était toutefois pas parfait, il y avait encore des améliorations à apporter comme, par exemple, de s’affranchir d’une intervention manuelle pour “décharger” les données des passerelles ou de permettre aux émetteurs ayant envoyé des valeurs de récupérer des informations venant du superviseur », rappelle Jérôme Da Cunha, responsable marketing et commercial de Diaxys.
C’est chose faite, et même plus encore comme on le verra plus loin, avec l’introduction de la plate-forme de deuxième génération baptisée DXLOG. Elle se compose du DXLOG-010 à entrée 0-10 V, du DXLOG-420 (entrée 4-20 mA) et du DXLOG- PT100 (entrée Pt100). « Les principales nouveautés de ces enregistreurs sans fil résident dans leur mode de fonctionnement, la sécurité des données transmises et l’ouverture du protocole de communication », résume Jérôme Da Cunha. Ces appareils proposent en effet maintenant trois modes de fonctionnement : “supervision”, “datalogger” et “automatique”. Dans le premier, les mesures sont effectuées d’une manière périodique, réglable entre 6 s et 12 h, et immédiatement transmises au système de supervision.
Présence d’une mémoire “Recovery”
Le mode “datalogger” consiste en l’enregistrement des mesures dans la mémoire interne en attendant le relevé des valeurs à distance. La fréquence des enregistrements peut être sélectionnée de 6 s à 12 h et, avec une capacité de stockage de 5 300 valeurs horodatées par une voie en standard. L’autonomie est de quelques semaines à raison d’une mesure par minute. Enfin, en mode “automatique”, les mesures sont envoyées périodiquement au coordinateur (comme en “supervision”), mais, si la liaison radiofréquence avec ce dernier est perdue, l’appareil passe alors automatiquement en mode “datalogger”.
Diaxys a même pensé aux situations où le coordinateur est occupé au moment précis où l’émetteur n’est plus sous tension ou lorqu’un obstacle ponctuel vient perturber la liaison. Pour éviter la perte des données, le DXLOG prend l’initiative de stocker les valeurs dans une mémoire tampon appelée “Recovery” en cas de trois tentatives d’envoi infructueuses. S’il y a un retour à la normale, par exemple si l’obstacle a bougé, les trames perdues, limitées à 50 pour ne pas saturer le réseau, sont renvoyées. Par contre, en cas de coupure de courant électrique prolongée, le basculement est automatique en enregistreur (mode “automatique”) pour assurer la traçabilité entre les valeurs. Il faudra alors une demande explicite du superviseur pour récupérer les données.
Autre avantage d’une meilleure gestion des envois de trames (via un nouvel algorithme), les passerelles sans fil ont une consommation électrique moindre, en particulier dans des zones difficiles d’accès où la liaison RF est dégradée. « Les enregistreurs ne passent plus une partie du temps à tenter d’envoyer les trames. Avec une consommation réduite, la durée de vie réelle se rapproche ainsi de plus en plus de la valeur annoncée », ajoute Jérôme Da Cunha. La communication RF bidirectionnelle désormais disponible contribue non seulement à optimiser l’autonomie – les enregistreurs ne sont pas toujours à l’écoute –, mais surtout à avoir une prise en main complète à distance depuis le superviseur (modifier les paramètres, programmer des cycles spécifiques, comme la “supervision” le jour et le “datalogger” la nuit, une récupération automatique tous les lundis matin…).
Une intégration simplifiée à un automate ou une GTB
« Ce qui distingue les modèles DXLOG des DXRF tient à l’envoi d’une trame Modbus RTU, poursuit Jérôme Da Cunha, afin de récupérer automatiquement en sans-fil l’ensemble des données depuis un automate. Comme la récupération et la configuration se font via un protocole ouvert et normalisé, notre solution s’intègre facilement à un PC, un automate ou une GTB/GTC existante. » La société a d’ailleurs travaillé avec des fabricants d’automatismes et des éditeurs de logiciels pour adapter aux radiocommunications un certain nombre de fonctions développées à l’origine en filaire.
Cédric Lardière