Le cabinet d’analyse Technavio a réalisé une étude du marché mondial de l’Internet des objets industriel, ou IIoT pour Industrial Internet of Things, estimant que les revenus générés par la vente de logiciels et de services pour l’IIoT devraient approcher les 132 milliards de dollars en 2020, suivant un taux de croissance annuel moyen (CAGR) de plus de 7 % pour les cinq ans à venir. Le rapport souligne que le développement de ce marché est boosté par les industries engagées dans la transition numérique qui va leur permettre de gagner en productivité et en compétitivité.
Dans le cadre de l’Internet industriel, cela se traduit par l’adoption d’un nombre croissant de capteurs pour le contrôle et la surveillance à distance, ainsi que par la constitution d’un volume massif de données à exploiter (Big data). Technavio identifie ces comportements comme des facteurs clés de la croissance du marché mondial de l’IIoT et souligne l’importance des avancées technologiques nécessaires pour accompagner cette tendance, citant par exemple le développement de capteurs toujours plus miniaturisés, très économes en énergie, gagnant en performance et moins coûteux.
Au niveau géographique, la zone APAC (Asie-Pacifique) représente une part prépondérante du marché mondial de l’Internet des objets industriel, avec un revenu de 38 milliards de dollars réalisé en 2015 et estimé par Technavio à 54 milliards en 2020, soutenu par une politique d’investissements massifs de la Chine et de son principal concurrent, la Corée du Sud. L’étude prévoit également une croissance rapide du marché de l’IIoT en Amérique du Nord, qui se caractérise par des investissements en hausse, des consolidations et des partenariats. Elle signale en particulier, la création en 2014 de l’Industrial Internet Consortium par Cisco, GE, IBM, AT&T et Intel, groupement qui compte à présent plus de 210 membres. Du côté de l’Europe, Technavio prévoit un CAGR de 6 % jusqu’en 2020, pour un marché mené principalement par le Royaume-Uni et l’Allemagne et qui rencontre certains freins liés aux risques de sécurité ou à des réticences pour évoluer vers de nouvelles technologies.