Depuis l’avènement des smartphones et des tablettes, notre quotidien est peuplé d’écrans tactiles en tout genre. Mais dans certaines applications professionnelles ou industrielles, le manque de véritables sensations de toucher et de réactions de ces surfaces tactiles, telles que celles que l’on peut ressentir lorsque l’on appuie sur les touches d’un clavier mécanique, peut s’avérer problématique puisque seule la vérification visuelle de l’écran peut confirmer à l’utilisateur que la commande qu’il souhaitait déclencher en appuyant sur l’afficheur a bel bien été prise en compte, ce qui peut être la cause d’erreurs. Et les conséquences peuvent être graves lorsqu’il s’agit par exemple d’actionner un module GPS en conduisant ou bien encore d’activer une fonction à partir d’un pupitre tactile de contrôle-commande d’une machine industrielle sur une ligne de production.
Afin de lever cet obstacle, le japonais Kyocera propose depuis quelques mois déjà une technologie dite haptique qui permet de simuler sur un écran ou un pavé tactile, la sensation de toucher et de retour de force que l’on peut ressentir lorsque l’on enfonce la touche d’un clavier mécanique. Baptisée Haptivity, contraction de « haptic » et « activity », cette technologie brevetée repose sur l’idée que le ressenti du toucher d’un bouton de clavier est lié à une sensation de pression perçue en premier lieu par le doigt, suivie d’une sensation d’enfoncement. Pour cela, elle génère des impulsions vers les nerfs du doigt et recréé la sensation perçue lors de l’actionnement d’une véritable touche de clavier, à la fois par la détection de pression et par un retour de vibration de fréquence spécifique.
Composé d’actuateurs piézoélectriques miniatures intégrés dans l'interface tactile et d’un Asic spécifiquement développé par Kyocera, ce système peut définir et simuler par logiciel les caractéristiques sensorielles d’un bouton, et créer divers effets tels que le touché sur un bouton normal, sur une touche « molle » de type caoutchouc, sur une molette, etc.
Aujourd’hui, le japonais lance la deuxième génération de sa technologie Haptivity afin d’étendre son utilisation au-delà des écrans de 7 pouces, qui constituait la limite de la première génération, et ainsi viser des applications telles que le médical, l’industrie du futur, etc. Des prototypes mettant en œuvre la seconde génération de Haptivity seront bientôt introduits sur le marché.