On est bien loin de la création de deux géants européens de l’énergie (côté allemand) et des transports (côté français) que laissaient présager les intentions de Siemens lorsqu'il avait proposé il y a quelques semaines de racheter l’activité énergie d’Alstom pour contrer l’offre initiale de GE Electric. Le groupe allemand, lui aussi en proie à des difficultés financières, a finalement décidé d’inviter le conglomérat japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) dans la danse pour le soutenir dans cette proposition de rachat.
Il n’est donc plus question ici de créer deux entités franco-allemandes mais plutôt de donner naissance à plusieurs sociétés communes entre ces trois acteurs dans le cadre d’un montage complexe qui risque de refroidir encore davantage les salariés et la direction d’Alstom. General Electric tient donc plus que jamais la corde dans cette histoire d’autant qu’il s’est engagé à au moins maintenir les emplois, voire à en créer.
L’offre du duo germano-japonais a d’autant moins de chance d’aboutir que son offre se situe aux alentours de 7 milliards d’euros alors que le groupe américain a mis 12,5 milliards sur la table. Verdict dans les prochains jours.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, nous apprenons que l'offre de Siemens-Mitsubishi Heavy Industries a été améliorée, notamment avec un montant d'acquisition augmenté à 8,2 milliards de d'euros.