Les laboratoires Roberval et Heudiasyc de l’Université de technologie de Compiègne (UTC), développent en collaboration avec le Cetim, centre d’expertise mécanique français labellisé Carnot, et Artema, syndicat des industriels de la mécatronique, un projet de drone de service utilisant un système de transmission de puissance hydraulique. Cette technologie « aujourd’hui mature, fiable et inégalée en termes de rapport poids/puissance et de contrôle dynamique » selon Eric Noppe, titulaire de la chaire Hydraulique - Mécatronique au sein de l’UTC et porteur du projet, pourrait répondre à la demande croissante en drones de service à capacité d’emport importante et grande autonomie. L’enjeu consiste en effet à améliorer de façon conséquente les performances de ces appareils pour qu’ils puissent remplacer les hélicoptères dans des applications de transport de charges ou de personnes en milieux hostiles, de sécurité civile, de surveillance de voies ferroviaires ou encore de pose de lignes haute tension.
Le projet est constitué d’un drone de type quadrirotor dans la gamme des 300 à 500 kg, avec une capacité d’emport du même ordre. Il vise d’autre part une autonomie en vol de plusieurs heures. Soit un rapport d’échelle de plus de 100 comparé aux performances actuelles des modèles conçus par Heudiasyc. Rappelons que ce laboratoire, fort d’une expérience de plus de quinze ans dans le contrôle des drones quadrirotor, a contribué au développement d’appareils miniaturisés à entraînement électrique, donnant lieu à plusieurs brevets. Poursuivant à présent son nouvel objectif, l’UTC compte réaliser un démonstrateur dans un délai de deux ans et un produit industrialisable d’ici cinq ans.