Dans un rapport publié récemment, la Conférence des directeurs et des écoles françaises d’ingénieurs détaille plusieurs points, selon elle, sur lesquels la France devrait s’appuyer.

Créée en 1976, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) a pour but de représenter les écoles d’ingénieurs et les universités de technologie auprès de l’Etat, de l’Union européenne et des organisations internationales. Cette année, la CDEFI a mis en place un conseil stratégique de la recherche des écoles d’ingénieurs. Ce Conseil est composé de directeurs et directrices représentants des principaux groupements d’écoles du territoire national et a pour mission d'affirmer le rôle et la participation clé des écoles d'ingénieurs à l'effort national de recherche, et de renforcer leur place en tant qu’opératrices majeures de la recherche en sciences exactes dans le cadre de l'élaboration des politiques publiques de recherche et de relance de l’industrie. Aujourd’hui, la CDEFI publie un premier travail découlant de cette initiative, sur le thème de la re cherche scientifique en ingénierie. Dans cette note, les rédacteurs soulignent la nécessité de s’appuyer sur la recherche scientifique pour relever les défis à venir en matière de réindustrialisation : « Pour permettre aux entreprises d’innover afin de gagner en compétitivité, il est en outre nécessaire de produire les connaissances scientifiques en ingénierie. L’investissement dans la recherche en ingénierie constitue un vecteur essentiel mais méconnu et finalement peu exploité dans le cadre des grandes stratégies nationales. »

Un autre point sur lequel l’accent est mis est l’investissement à faire dans la formation des ingénieurs. « Au cours des quinze prochaines années, pour relever les défis des transitions énergétique et numérique notamment, l’industrie devrait procéder à environ 100 000 recrutements nets par an en France. Former ces futurs collaborateurs nécessite un investissement massif dans les établissements qui assument cette mission. »