L’Institut Maupertuis, centre d’expertise industrielle basé près de Rennes (Ille-et-Vilaine) et spécialisé notamment en procédés d’identification RFID, en transformation des matériaux et en robotisation des process, a pour mission d’accompagner les petites entreprises dans les spécifications et le développement de produits innovants. Il vient de mettre au point un procédé d’impression 3D par soudure à l’arc, capable de fabriquer des pièces métalliques de très grande taille en un temps réduit et à moindre coût, comparé à la fusion laser sur lit de poudre.
Parmi les avantages procurés par cette méthode, notons, d'une part, qu’elle ne requiert qu’une simple station de soudure robotisée accessible à moins de 150 000 euros et qu’elle n’utilise pas de poudre mais du fil à souder, un consommable moins coûteux et n’exigeant pas le port d’un masque. D’autre part, si ce procédé est moins adapté aux pièces de haute précision, il permet par contre la fabrication d’objets volumineux, jusqu’à plusieurs centaines de kilogrammes, avec une vitesse d’exécution d’environ 2 kg/h, loin devant la dizaine de grammes par heure du procédé par fusion laser.
Outre la taille des pièces et le gain de temps, la possibilité d’ajouter des appendices à une pièce déjà moulée présente un intérêt particulier dans divers cas de figure. Il peut ainsi s’avérer plus rentable de partir d’une pièce facile à mouler et de la terminer par fabrication additive, ou bien de décliner en plusieurs variantes des objets issus d’un même moule. Le procédé se prête également bien à certaines réparations d’objets cassés, par simple rajout de matière.