Siemens lance une nouvelle gamme de contrôleurs pour applications d’automatismes. Les Nanobox PC et Nanopanel PC sont plus compacts que leurs prédécesseurs, mais surtout ils consomment beaucoup moins.
Pour concevoir cette nouvelle génération de contrôleurs d’automatismes, les concepteurs de chez Siemens sont partis d’une feuille blanche. « Nous souhaitions proposer des produits vraiment modernes pour nos clients qui démarrent de nouveaux projets », déclare Frédéric Lentz, responsable des produits d’automatisation sur base PC chez Siemens France. Cet été, le constructeur lance donc simultanément une gamme de PC embarqués (les Nanobox PC, “petits frères” des Microbox PC) et une gamme de Panel PC (les Nanopanel PC, futurs remplaçants des Panel PC).
Processeurs Atom dernière génération
Comme leur nom l’indique, les Nanobox PC gagnent en compacité pour se faire oublier dans les coffrets ou les armoires électriques. Fonctionnant sans ventilateur, ils sont équipés de processeurs Intel Atom. Il est vrai que cette architecture est devenue courante sur le marché des PC embarqués, mais il s’agit ici de la deuxième génération (processeurs Atom E6x0). Du point de vue des performances, on n’atteindra pas le niveau des Microbox PC avec leurs processeurs allant du Celeron M au Core 2 Duo, mais l’intérêt est ailleurs : il s’agit de réduire la consommation des équipements pour les fonctions d’automatisation relativement simples. Selon les versions, les nouveaux Nanobox PC consomment entre 20 et 30 W, soit deux fois moins en moyenne que leurs homologues Microbox PC. Dans le même esprit, ces produits embarquent une fonction Wake-On-LAN : le PC quitte automatiquement son état de veille lorsqu’il détecte une activité sur le réseau.
Du point de vue de la connectique, on notera que cette nouvelle génération de contrôleurs abandonne les sorties vidéo analogiques VGA, de même que le port Profibus. Mais avec ses deux ports Ethernet (un port ProfiNet et un port Ethernet classique), le Nanobox PC pourra très facilement se transformer en passerelle de communication.
Du côté de la nouvelle gamme Nanopanel PC, on retrouve globalement les mêmes choix techniques que dans les Nanobox PC. Le processeur Atom permet des gains en consommation par rapport aux générations précédentes, mais on note aussi la présence d’un système de rétroéclairage par Led. « En fait, la principale différence entre les Nano-panel PC et les Panel PC se fait du point de vue des formats d’écrans, commente Frédéric Lentz. Nos nouveaux écrans passent au format 16/9, une première sur le marché des Panel PC de petite taille. L’avantage du 16/9 est que la taille des écrans peut diminuer sans nuire à leur lisibilité. »
Le format 16/9 remplacera le 4/3
Les Nanopanel PC présentent en effet des résolutions importantes malgré leur diagonale réduite. Par exemple, avec sa résolution de 1 280x800, le modèle Nanopanel PC 9’’ fait mieux que le Panel PC 15’’ qui n’affiche “que” 1 024x768 points.
Pour le client, ces formats 16/9 obligent à modifier les découpes dans les châssis des machines et à développer de nouvelles pages de supervision. « Mais c’est un choix d’avenir, notamment pour les fabricants de machines qui souhaitent moderniser le look de leurs équipements, argue Frédéric Lentz. Par ailleurs, les développeurs d’applications de supervision travaillent aujourd’hui sur des stations équipées d’écrans 16/9. Enfin, il y a l’aspect économique : les fabricants de dalles proposent de moins en moins d’écrans 4/3, et les prix vont bientôt devenir supérieurs à ceux des écrans 16/9. »
Pour finir, les Nanopanel PC se distinguent de la concurrence par leur ouverture. Tandis que la majorité des produits du marché utilise des OS propriétaires, ils sont proposés par défaut avec Microsoft Windows Embedded Standard (la version embarquée de Windows 7). Les développeurs peuvent utiliser différents langages pour la partie graphique de leurs machines (C#, .Net, Visual Studio, Java, WinDev, Delphi, etc.), et il est possible de déployer automatiquement certaines mises à jour via le réseau (impossible avec XP Embedded ou CE). Et bien sûr, le fonctionnement de la partie automate reste toujours garanti par la solution WinAC RTX qui sépare les tâches temps réel de toutes les tâches annexes.
Frédéric Parisot