L’International Federation of Robotics (IFR) vient de publier son rapport 2016 sur la robotique industrielle mondiale en pleine expansion, illustrée par la prévision que 1,4 million de nouveaux robots seront installés dans les usines d’ici 2019. Cela portera à 2,6 millions, le nombre d’unités déployées à l’échelle de la planète. Cette croissance devrait suivre un rythme soutenu de 2017 à 2019, avec un taux de croissance annuel moyen (CAGR) d’au moins 13 %. L’industrie automobile est actuellement la première utilisatrice, comptant à elle seule 70 % des robots installés, suivie par l’électronique (18 %) et la métallurgie (13 %).
Dans la course à la robotisation, l’Union Européenne arrive en tête en occupant la moitié du classement des dix pays qui disposent de la plus forte densité de robots industriels (nombre d’unités pour 10 000 employés). Mais en termes de volume de ventes, c’est la Chine qui présente le plus gros potentiel de croissance. A tel point qu’en 2019, ce pays devrait représenter 40 % du marché mondial. Viennent ensuite la Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis.
Sur le plan des tendances technologiques, le rapport de l’IFR fait ressortir la recherche de collaboration entre l’homme et la machine, marquée par une évolution vers les cobots, les robots à deux bras, les modèles légers ainsi que les solutions mobiles. A cela s’ajoutent les facteurs d’efficacité énergétique et de connexion à l’Internet des objets industriel (IIoT).
Enfin, l’IFR souligne l’effet positif de l’automatisation sur l’emploi. En s’appuyant sur une étude récente du ZEW (Centre européen pour la recherche économique), le rapport constate une croissance parallèle du nombre de robots et d’employés, et apporte des explications sur ce mécanisme.