L'Institut de recherche technologique (IRT) SystemX, dédié à l’ingénierie numérique des systèmes du futur, vient d'annoncer le lancement d’un premier projet qui répond à un enjeu industriel majeur : la fiabilité et la sûreté de fonctionnement (FSF), avec un cas d’usage appliqué au transport ferroviaire.
D'une durée de 3 ans, il mobilise 15 personnes équivalent temps plein, et met à contribution les sociétés Alstom, Apsys, Esterel Technologies, KronoSafe, Scaleo chip, Trusted Labs, ainsi que des partenaires académiques suivants : CEA, Inria, Institut Mines Télécom, LRI (Laboratoire de Recherche Informatique) de l’Université Paris Sud.
L’objectif du projet FSF est de concevoir des systèmes embarqués du futur capables d’exécuter les applications de signalisation ferroviaire (gestion des mouvements de train) et répondant aux défis industriels actuels de sûreté de fonctionnement, de cybersécurité et de tolérance aux pannes.
Pour augmenter la puissance de calcul des systèmes embarqués, il s’agira d’intégrer des processeurs multicœurs, plus performants que des monocœurs utilisés en majeure partie aujourd’hui pour ces applications.
Autre objectif : réduire sensiblement le nombre de systèmes embarqués afin de diminuer la consommation énergétique (dissipation de chaleur) et l’espace occupé.
Face à une concurrence croissante provenant du marché asiatique, le coût global du système embarqué représente également un des enjeux cruciaux du projet FSF : certes le coût des matières premières (cartes électroniques, composants logiciels) est important, mais le coût lié à la complexité de développement est également très élevé.
L’idée est enfin d’améliorer la chaîne de conception des systèmes embarqués en développant des mécanismes qui vont exploiter des "COTS" ("Component Off-The-Shelf"), c’est-à-dire des composants standard du commerce, moins chers et en grande série.