Une solution ouverte, organisée autour de matériels standards déjà proposés par la société (notamment les automates programmables Quantum) et d’une "couche métier" propre à un process : c’est ainsi que Schneider Electric a présenté sur le salon Pollutec la semaine dernière à Lyon son offre Collaborative Process Control (CPC).
Selon le fournisseur, sa solution CPC vient "clairement" concurrencer les SNCC (systèmes numériques de contrôle commande), ainsi que les offres proposées dans le domaine du contrôle de process par des constructeurs à base d’automates programmables.
Cette solution concerne, dans un premier temps, la conduite de procédés thermiques. « Schneider Electric a une longue expérience dans ce domaine : fours, chaudières, centrales, incinérateurs de déchets, etc., explique Eric Nonnon, chef de projet CPC et chef de marché process & batch. Jusqu’ici, nous disposions des différentes briques permettant de d’assurer le contrôle commande de l’installation mais l’ensemble n’était pas toujours simple à mettre en œuvre. La nouveauté de l’offre CPC, c’est le développement, en complément de ces mêmes produits, d’une suite logicielle qui nous permet de raisonner en termes de solution. Avec CPC, conçue à partir de l’expression d’un besoin précis, nous proposons une solution qui devrait satisfaire 95 % des clients: une solution testée, validée, qualifiée, dont le fonctionnement est garanti constructeur ».
Le CPC a pour vocation de gérer une base de données unique pour l’ensemble de l’architecture process (automate, supervision, entrées/sorties déportées, instrumentation…). « Notre principal point fort est la liberté que nous offrons à notre client, souligne M. Nonnon. Celui-ci s’affranchit complètement du constructeur, peut faire évoluer son système sans devoir faire appel à nous, peut associer des produits d’autres origines, notamment en matière de supervision ». Cette liberté passe par l’utilisation de technologies standardisées. Côté instrumentation, Schneider (qui n’a pas d’offres en instrumentation de process) a fait le choix du protocole Hart ainsi que du bus numérique Fieldbus Foundation. CPC intègre la technologie FDT/DTM pour la configuration et l’exploitation des instruments. (On comprendra aussi que, derrière ses choix techniques, se cache des choix plus stratégiques et la mise en place de partenariats privilégiés)
A terme, Schneider prévoit de développer CPC (et donc les "couches métier" qui vont avec) pour d’autres types de process… (Décembre 2006)