Ces dernières années, Schneider Electric s’est surtout distingué par sa politique de rachats massifs d’entreprises (pour 870 M€, rien que pour cette année, et c'est loin d'êter fini...) , ce qui laissait un peu dans l’ombre les activités traditionnelles du groupe. L’inauguration du centre de recherche Electropole à Grenoble a été l’occasion pour Jean-Pascal Tricoire, qui a pris voilà quelques mois la succession de Henri Lachmann à la tête du groupe, de rappeler combien la recherche et le développement étaient le nerf de la guerre pour le groupe. Schneider Electric a investi 60 millions d’euros dans ce vaste complexe de labos d’essais d’équipements électriques, s’étalant sur 33.500 m2 et rassemblant 1.100 personnes. Le bâtiment a été conçu pour favoriser les échanges entre le personnel et encourager l’émulation (les dépôts des brevets sont désormais rémunérés). Il se veut aussi un lieu d’accueil pour les clients, Schneider Electric souhaitant les impliquer très en amont du développement de ses nouveaux produits.
Le choix de Grenoble ne doit rien au hasard puisque la ville était le fief de Merlin Gerin, spécialiste des appareillages basse et de la moyenne tension, qui a rejoint le groupe Schneider Electric voilà pas mal d’années. Electropole accueille sept centres de recherche et d’essais dispersés dans la région. Ce “transfert” s’est accompagné d’une rénovation de tout le parc des équipements de mesure.
La création de Electropole ne signifie pas une volonté de centraliser la recherche et le développement. Bien au contraire. Jean-Pascal Tricoire, confirmant la démarche de son prédécesseur, a indiqué que le groupe souhaitait continuer de se rapprocher de ses marchés, ce qui suppose le développement d’usines mais aussi de centres de recherche et d’essais un peu partout dans le monde, notamment en Chine. Certains pays mettent l’accent sur des sujets autres que le notre, et rien ne vaut d’être sur place pour saisir les opportunités de nouveaux développements. (Octobre 2006)