Ces dernières années, Schneider Electric a surtout cherché à se renforcer, et non à se défaire de certaines de ces activités. Num a été il y a quelques années un acteur majeur des commandes numériques pour machines outils et sa cession à Verdoso est un peu une surprise, d’autant que Schneider Electric semblait être très intéressé par le “motion control” (contrôle de mouvements complexes), comme en témoignent les rachats de SIG Positec (en 2000) et Elau (en 2005). Schneider Electric justifie ce désengagement par sa volonté d’être présente uniquement sur les secteurs de marchés où elle a la masse critique. Et elle considère donc que ce n’est pas le cas de Num avec ses 48,8 M€ de chiffre d’affaires (pour 380 personnes), face à des concurrents comme Siemens, GE-Fanuc, Heidenhain et tant d’autres.
Ceci étant, Num devra désormais voler de ses propres ailes, retourner à la case départ en quelque sorte, du temps où elle était une société indépendante. Elle ne trouvera en effet aucune synergie au sein du groupe Verdoso. Société holding européenne, Verdoso investit depuis de nombreuses années exclusivement dans des activités industrielles dans le cadre de transmission, restructuration ou redémarrage d'entreprises en difficultés. Dans tous les cas, elle privilégie le projet d'entreprise sur le long terme en respectant une véritable éthique sans compromis (c'est ce qu'elle dit sur son site). Elle a des participations dans des secteurs très variés : Recocah (gestion des besoins en fonds de roulement), Games Services (organisation de la coupe du monde de jeux vidéos), Sbana (apéritifs sans alcool), l’ïle des Médias (conception de sites Internet), Parfival (matelas Simmons) et Farinia (fabricant de fonte).(Février 2006)