Schneider Electric a aussi des ambitions dans le “motion control”

Le 12/06/2006 à 0:00
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L’an passé, Schneider Electric a créé une division “motion & drives” qui est passée quelque peu inaperçue (la presse mettant l’accent sur les acquisitions, qui se succèdent à un rythme effréné). Il y a quelques mois, le désengagement de Num (cédé à un fonds d’investissement) a pu laisser croire que le “motion control” passionnait un peu moins le groupe.
C’est un peu pour remettre les pendules à l’heure que la société a convié la presse pour rappeler combien cette activité était importante. « Nous sommes dans la variation de vitesse depuis 1967, où ont été annoncé les premiers Rectivar de Telemecanique. En 2001, nous avons créé une joint venture avec Toshiba (nommée STI, Schneider Toshiba Inverter), qui fait de nous le numéro un en variation de vitesse, avec un million de variateurs produits dans l’année. En 2005, nous avons fortement renouvelé notre gamme, nous avons créé l’entité Servo Motion (au sein de Telemecanique) et avons racheté Elau, une société très spécialisée dans les entraînements pour machines d’emballage », commente Jean-Pierre Chardon, directeur général de Schneider Electric France. Aux débuts des années 2000, le groupe avait racheté Berger Lahr/SIG Positec (spécialisé dans les applications pas à pas). Aujourd’hui, avec la création de “motion&drives”, la société veut faire jouer au maximum les synergies entre toutes ces entités, tant au niveau de la conception (il y a un dénominateur commun : la mécatronique) que de la réalisation des applications.
« Le marché du “motion control” est un marché très segmenté. Nous sommes dans une logique de consolidation de spécialités plutôt que de méga-consolidations », poursuit M. Chardon. Schneider, comme pour le reste de ses activités, ne s’activera que sur les marchés où il a une chance de jouer les premiers rôles. C’est la raison pour laquelle il a cédé les commandes numériques de Num, qui n’avaient aucune chance de damer le pion à Siemens et GE-Fanuc, qui dominent ce marché. Ailleurs, par contre, tout est possible : Jean-Pascal Tricoire, le nouveau p.-d.g. du groupe, a paraît-il eu l’occasion de découvrir le “motion control” dans une vie antérieure…
Sur le plan des produits, on notera que la société prépare des variateurs à 1,5 MW pour l’année prochaine. Au niveau des bus de communication entre variateurs et servo-mécanismes, elle fait appel à Ethernet Modbus/TCP pour les applications peu exigeantes en synchronisations, et à Sercos pour les autres (rappelons qu’il existe depuis SercosIII, basé sur Ethernet). Ceux qui rêvaient de voire le groupe enfourcher le cheval Profinet ou Powerlink devront attendre… (Juin 2006)

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