Créée à l’initiative du Gimélec et d’Artema, la manifestation Innovative Mechatronics Automation (IMA) voulait se distinguer du format traditionnel des salons. La première édition, qui a eu lieu à Lyon les 5 et 6 octobre, a montré que ce pari était réussi. Tout d’abord dans la forme. Pas de course au gigantisme ni de kilomètres d’allées à arpenter. Pour viser la simplicité et l’efficacité des échanges, seules trois surfaces de stand standard étaient proposées aux fournisseurs (9, 18 et 30 m2). De plus, tous les stands adoptaient la même architecture de couleur blanche. Seuls le logo et les produits présentés différenciaient un stand de celui d’un autre fournisseur. Cette homogénéité donnait une réelle impression de clarté qui ne pouvait que favoriser la sérénité des échanges. Il faut surtout noter que les plus grands constructeurs mondiaux d’automatismes avaient répondu présents. Cela fait bien longtemps que l’on n’avait pas vu ABB, Schneider Electric, Siemens et Rockwell Automation participer simultanément à un salon professionnel sur le territoire français. Mais au côté de ces grands groupes, des entreprises non moins significatives dans leur domaine avaient répondu à l’appel telles que B&R Automation, Baumer, Bosch Rexroth, Endress+Hauser, IFM Electronic, KEP, Phoenix Contact, Pilz, Sick, etc. Soit un total de 58 exposants sur le salon et 32 exposants dans le village partenaires.
L’autre spécificité de l’IMA : 21 tables rondes au programme. Selon leur thématique, elles ont fait plus ou moins le plein d’auditeurs (d’une douzaine à une cinquantaine de personnes). Ces derniers se sont montrés très attentifs notamment sur le sujet du comptage pour améliorer l’efficacité énergétique ainsi que celui relatif aux nouvelles normes et directive européenne de sécurité machine. Il faut dire que contrairement à certaines habitudes, les intervenants ont pris soin de présenter les évolutions technologiques ou normatives ainsi que les avantages que pouvaient en tirer les industriels sans jamais vanter les mérites de leurs produits ou le savoir-faire de leur entreprise. Ce qui est assez rare pour être signalé.
Au final, l’IMA a accueilli près de 1200 visiteurs. C’est certainement un peu moins que ce qui était attendu par les organisateurs mais dans l’ensemble, on peut dire, en ces temps de coupe du monde de rugby, que c’est un essai qui demande à être transformé. Ou encore, comme le souligne Dominique Bazin, délégué général adjoint au Gimélec : « le bébé est bien formé mais il faut lui apprendre à marcher ».
Si vous n’avez pas pu vous rendre à Lyon, vous n’aurez pas tout perdu. Les prochaines éditions de l’IMA auront lieu à Nantes (Expo Nantes Atlantique La Beaujoire), les 6 et 7 décembre 2011 puis à Paris (Paris Porte de Versailles), les 1 et 2 février 2012.
- 12 octobre 2011 -