I l n'y a pas d'équivalent en France: un salon réunissant un si large panel de fournisseurs de composants et systèmes d'auto matismes.Vous aurez beau cher cher, vous n'en trouverez pas. Aucun fournisseur d'automates, de variateurs, de capteurs ou de solutions d'entraînement ne manque à l'appel. On y retrouve tous types de fabricants qu'ils soient généralistes ou spécia listes. Les plus grands groupes tels que ABB, Rockwell Automa tion, Schneider Electric ou en core Siemens ne ratent pas ce rendezvous annuel. Le groupe allemand y est d'ailleurs chez lui avec certainement le plus grand stand de la manifestation qui ne désemplit pas de visiteurs. Mais sur SPS IPC Drives, aucun stand ni allée ne sont désertés.
Pour les ingénieurs et techni ciens allemands c'est l'un des salons incontournables de la profession. Ils y viennent à la recherche de solutions concrètes (92 %) et découvrir les nou veautés (82%). Les Français s'y font rares. Sur les 56321 visi teurs de l'édition 2011 (dont 11 864 visiteurs internatio naux), on n'en comptait que 390.LesAutrichiens et les Suisses venus en voisins représentent le plus gros contingent (1720 et 1 471). On pourrait mettre le faible niveau de visiteurs français sur le compte de la barrière de la langue car il est vrai que pour mieux s'informer sur ce salon, la maîtrise de l'anglais ou de l'alle mand est indispensable. On no tera toutefois que les Italiens devancent largement les Français (1139 visiteurs). Ce n'est sans doute pas pour leur meilleure maîtrise des langues étrangères mais plutôt dû à leur tissu indus triel constitué de nombreuses PME/PMI constructeurs de ma chine. On peut aussi penser qu'ils sont plus curieux et plus avides de découverte. Car en France, on a trop tendance à penser que visiter un salon, c'est perdre du temps, et donc de l'argent.
Aperçu du marché
Pourtant,sur un salon tel que SPS IPC Drives, il s'agit plutôt de s'imprégner en quelques heures de ce qui se fait de mieux en matière d'automatismes, d'échanger avec des experts, de prendre contacts avec de nou veaux fournisseurs, de faire de la veille technologique et d'avoir un aperçu complet du marché. Certes, cela a un coût, mais cette expérience ne peut être qu'enri chissante et source de valeur ajoutée pour l'entreprise qui y envoie ses techniciens. « Porter un regard extérieur à son métier et aller à la découverte d'innovations est un moyen de ne pas perdre en compétitivité » , souligne Michael Scherpe, Pdg de la délégation française de Messe Frankfurt qui organise le salon.
Quoi qu'il en soit, le salon qui se tiendra du 27 au 29 novembre à Nuremberg, devrait connaître un franc succès cette année. « D'autant que les entreprises allemandes du secteur de l'automatisation ont surmonté l'effondrement de la dernière crise et ont renoué avec une croissance pluriannuelle de l'ordre de 4 à 6 % » ,indique JohannThoma, directeur de Mesago Messema nagement.