PASCAL COUTANCE Rédacteur en chef p.coutance@mesures.com
Al'heure où vous lirez ces lignes, la COP21 aura fermé ses portes, sans doute avec la signature d'un accord a minima entre les 195 parties en présence (d'où le nom de cette conférence, COP, Conference of Parties). La journée inaugurale de la COP21 a donné lieu à un impressionnant balai de chefs d'Etat, comme rarement vu auparavant, venus clamer à la tribune, presque la main sur le cœur, leur attachement à cette cause de la limitation du réchauffement climatique. Certaines interventions prêtaient même à sourire, voire presque à la franche rigolade tant les paroles étaient en total décalage avec les actes. La palme de l'humour involontaire (ou de la mauvaise fois, c'est selon) allant sans conteste aux présidents russe et chinois, Vladimir Poutine vantant l'effort de la Russie pour préserver ses forêts alors que son économie est basée presque exclusivement sur l'exploitation et l'exportation des hydrocarbures, tandis que Xi Jinping évoquait son attachement à la cause de la COP21 au moment même où toutes les télés du monde montraient les images d'un Pékin plongé dans un épais brouillard toxique… S'il ne faut pas attendre des chefs d'Etat qu'ils aient une vraie conscience écologique, certains font preuve de pragmatisme et voient dans tout ce qui touche à l'environnement (développement des énergies vertes, amélioration de l'efficacité énergétique, etc.) un levier de croissance potentiellement important pour leur économie dans les années à venir. Dans le monde de l'industrie, c'est un peu la même chose. Indépendamment de leur opinion sur l'écologie, de plus en plus de chefs d'entreprise ne voient plus comme une contrainte le fait d'améliorer l'efficacité énergétique de leurs outils de production mais plutôt comme une opportunité de réduire leurs dépenses et de faire des affaires. C'est bien pour cela que l'efficacité énergétique est devenue l'un des piliers de la revue
