u ne clé aimantée, un petit boîtier surmonté de trois Led, un système de fixation… et le tour est joué. L'indicateur d'état mCi, conçu par le suédois SKF, se veut très simple à mettre en œuvre et à utiliser. Le système se visse ou se colle sur le palier d'une machine tournante. a intervalle régulier (toutes les trois heures), le capteur de vibrations intégré effectue trois types de mesure: la vitesse, l'accélération d'enveloppe et la température. Grâce à la vitesse, il surveille l'état général de la machine, et décèle d'éventuels problèmes d'alignement ou de déséquilibre.avec l'accélération d'enveloppe, il détecte la dégradation des roulements à un stade précoce. Enfin la température révèle un échauffement anormal.
Si l'un de ces trois paramètres dépasse un seuil donné, les Led clignotent. Chacune d'entre elles s'allume à son tour une fois toutes les cinq secondes si le problème est lié à l'accélération d'enveloppe. Ce code est répété deux fois si l'alarme provient de la vitesse, et trois fois si elle est due à la température. « La machine est ainsi surveillée en continu, résume Clémence Lentin, ingénieur technico-commercial chez SKF. Grâce à l'indicateur d'état MCI, le technicien de maintenance est averti par le clignotement des Led. Il voit qu'il y a une anomalie, et il connaît les facteurs qui peuvent en être à l'origine ». Par rapport à d'autres solutions similaires présentes sur le marché, « ce modèle se distingue notamment par la position des Led, qui a été choisie de manière à ce qu'elles soient facilement visibles. De plus, le capteur effectue des mesures relativement complexes (comme l'accélération d'enveloppe) à faible coût », poursuit Clémence Lentin. il faut compter environ 400 euros pour un kit composé de deux systèmes mCi, et de l'ordre de 7 900 euros pour équiper un parc complet de machines avec 50 systèmes.
L'indicateur se présente dans un boîtier robuste et compact (à peine 6,5 cm de hauteur et 3,5 cm de diamètre). Dans la papeterie, la production d'énergie, ou encore l'agroalimentaire, il permet de veiller au bon fonctionnement de machines tournantes non critiques, qui sont généralement peu ou pas surveillées.
Deux modes d'alarme
Le nouvel indicateur d'état se distingue aussi par sa robustesse. Doté d'un indice d'étanchéité iP69K, il convient aux applications en intérieur ou en extérieur, dans les environnements les plus difficiles. Pour le mettre en œuvre, il suffit de plaquer la clé aimantée contre le boîtier. L'opération permet d'activer le système, et de choisir l'un des deux modes de fonctionnement disponibles. Dans le premier (mode “seuil”), l'indicateur se mettra en alarme dès que l'une des valeurs mesurées dépasse le seuil prescrit dans les normes. Dans le second (mode “pourcentage”), il suit l'évolution des différents paramètres par rapport à une valeur de référence, qui a été précédemment établie lors d'un premier contrôle. Les alarmes sont ensuite déclenchées lorsque la variation mesurée dépasse un certain pourcentage de la valeur de référence.
« Malgré sa simplicité, ce système offre aussi une certaine “intelligence”» , ajoute Clémence Lentin. il permet par exemple de s'affranchir des fausses alarmes (dues à la mise en route de la machine tournante, ou à tout événement transitoire lors de son fonctionnement). Si l'indicateur détecte une valeur légèrement supérieure au seuil, il ne déclenche pas immédiatement l'alarme, mais il attend la “confirmation” de l'anomalie à la prise de mesure suivante… autre particularité du système mCi, la présence d'un flash-code sur la partie supérieure du boîtier. Grâce à un lecteur adapté (le microlog inspector de SKF), le technicien peut lire le code QR lors de sa tournée d'inspection, et connaître ainsi les différents points de contrôle à vérifier à cet endroit (sans qu'il soit nécessaire de consulter un document listant les tâches à effectuer sur chaque machine).
L'indicateur est alimenté par une batterie au lithium d'une autonomie de trois ans, au terme desquels il doit être remplacé.Du fait qu'il réalise des mesures périodiques, il est bien sûr privilégié dans la surveillance en continu de machines non critiques, et tournant à des vitesses relativement faibles (entre 900 et 3600 tours/minute).