A vec le rachat en novembre 2010 d'adixen Vacuum Product, entité spécialisée dans les technologies du vide du groupe françaisAlcatel-Lucent, l'allemand Pfeiffer Vacuum est devenu un acteur incontournable de ce domaine, et en particulier des systèmes de détection de fuites. Pour preuve, la société a présenté pour la première fois en France, lors de la 19 e édition du congrès International Vacuum Congress (IVC-19), qui s'est déroulé du 9 au 13 septembre 2013 à Paris, sa dernière génération de détecteurs de fuites ASM 340. En plus d'être le premier développement suite au rachat d'adixen, ce nouveau détecteur de fuites de dihydrogène (H2 ), d'hélium 3 et 4 ( 3 He et 4 He) est destiné à un très large panel d'applications générales. « C'est vraiment un appareil multiapplication qui peut répondre aux exigences de l'aéronautique et du spatial,des semi-conducteurs,de l'au-tomobile et de bien d'autres industries, en production et pour les opérations de maintenance (localisation qualitative, inspection quantitative complète), mais aussi celles de la R&D.Avec son mode “sniffer” et de nombreux accessoires, y compris ceux des modèles existants,il peut tout faire », indique Cyrille Nomine, responsable projets pour la détection de fuites chez PfeifferVacuum.
Le détecteur de fuites ASM 340 de Pfeiffer Vacuum intègre une pompe primaire à palettes d'une capacité de 15 m 3 /h et une pompe turbomoléculaire, ce qui rend l'appareil jusqu'à 20 % plus performant que les autres appareils du marché.
Deux modèles au lieu de cinq
Le développement commun entre les équipes des deux sociétés a par exemple permis d'intégrer une pompe turbo-moléculaire du constructeur allemand dans la nouvelle génération d'appareils. « Premier avantage, l'ASM 340 est jusqu'à 20 % meilleur que la génération précédente et que les autres appareils du marché avec la version dotée d'une pompe primaire à palettes, et jusqu'à 50 %, dans le cas d'une pompe primaire à membrane » , affirme Cyrille Nomine. La capacité de la pompe à palettes est de 15 m 3 /h contre 5m 3 /h pour celle des détecteurs HLT ou 10 m 3 /h pour celle des ASM 142 ; la pompe à membrane (pompe sèche) atteint quant à elle un débit de 3,4m 3 /h (environ 2m 3 /h auparavant).
Côté pompe secondaire turbo-moléculaire, la vitesse de pompage de l'hélium est de 2,5l/s. « Les deux versions disponibles de la série ASM 340 remplaceront à terme les cinq modèles existants (ASM 142 issu d'adixen et série HLT dotée de trois détecteurs de Pfeiffer Vacuum), sachant qu'un effort important a été fait pour garantir la compatibilité entre les gammes », ajoute-t-il.
Côté performances, l'ASM 340 est le seul appareil sur le marché, selon le constructeur, capable de détecter une fuite à partir d'une pression de 100 mbar (en détection) au lieu de 25mbar (en détection et en mesure) auparavant. Le niveau minimal de détection d'une fuite d'hélium peut descendre jusqu'à 5.10 -12 mbar l/s ou 5.10 -9 mbar l/s en mode sniffer.Avec ce bruit de fond en hélium très faible, les opérateurs ne sont toutefois nullement pénalisés en termes d'utilisation, car l'ASM 340 affiche un temps de mise en route de trois minutes environ, sans étalonnage, et des temps de réponse très rapides (temps de récupération He de l'ordre de la seconde au lieu d'une trentaine pour d'autres produits concurrents).
Des efforts particuliers sur la maintenance
« Nous avons par ailleurs repensé les aspects liés à l'ergonomie grâce à une IHM couleur tactile, à la présence d'interfaces RS-232, USB, Ethernet, Bluetooth,Wi-Fi et d'entrées/sorties analogiques et numériques,et ceux liés à la maintenance.Par exemple,le remplacement du filament en tungstène par un filament en iridium a permis d'améliorer la robustesse de la cellule du spectromètre de masse à déflection magnétique », explique Cyrille Nomine. Autre caractéristique facilitant la vie des utilisateurs, le niveau d'huile est visible direc-tement depuis l'extérieur,lavi-dange pouvant elle aussi se faire sans entrer dans l'appareil.