Le préleveur de nanoparticules MPS d'Ecomesure

Le 01/10/2015 à 0:00

La conception innovante du préleveur MPS, issu du développement conjoint entre Ecomesure et l'Ineris, permet de l'installer là où les personnes sont susceptibles d'inhaler des nanoparticules. Il suffit d'accrocher le capteur sur le col et la pompe à la ceinture pour réaliser les prélèvements.

Ecomesure

O n ne compte désormais plus les sujets tournant autour des nanotechnologies ces dernières années. Pour les utilisateurs qui sont d'ores et déjà confrontés aux nanoparticules, les moyens restent toutefois encore très spécifiques et complexes à mettre en œuvre. C'était en particulier le cas au niveau du prélèvement dans l'air ambiant, jusqu'à l'introduction du dispositif MPS par le français Ecomesure.

« Ce qui intéresse généralement le plus les industriels est la qualité de l'air, à savoir la mesure des PM10, PM2.5 et PM1, d'où l'existence d'une très grande gamme d'appareils de prélèvement et de mesure. Lorsque l'on doit s'intéresser aux particules dont la taille est inférieure à 0,1 nm,les seules solutions étaient très lourdes pour le prélèvement (aucun système portatif, en tout cas) et limitées au MET (microscope à transmission électronique, ndlr) pour la mesure », rappelle Cédric Neveu, ingénieur développement produit chez Ecomesure. Le MPS, pour Mini Particule Sampler, est le fruit d'un développement conjoint entre la société française et l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris).

Collaboration entre recherche et application industrielle

Initialement conçue par une équipe de recherche finlandaise, la méthode de prélèvement a été reprise, adaptée et qualifiée par celle de l'Ineris dans le cadre de travaux de recherche menés avec l'Université de Compiègne et financés en particulier par la région Picardie. En plus du transfert technologique, Ecomesure assure désormais la commercialisation du MPS en France et dans le monde entier. L'originalité de MPS réside dans sa très grande simplicité de mise en œuvre et d'utilisation. Ce système de prélèvement repose sur un porte filtre qui accueille des grilles microporeuses standard pour les analyses physico-chimiques par MET. Il suffit de déposer une grille dans le logement prévu à cet effet, de fermer le dispositif et de le connecter à la pompe portative. Une fois le prélèvement effectué, la grille est insérée dans le microscope pour pouvoir réaliser la caractérisation chimique, physique, morphologique de particules à l'échelle nano et micrométrique.

En plus des gains en termes de facilité d'utilisation et d'encombrement –le système peut ainsi être installé là où les personnes sont susceptibles d'inhaler des nanoparticules–, le MPS se distingue des technologies existantes par l'absence d'altération des échantillons et des performances bien supérieures. « Il autorise un prélèvement en quelques minutes,grâce à un débit compris entre 0,3 et 1,5l/mn,d'une large gamme de particules (de 5 à 150nm voire jusqu'à 10µm). L'Ineris a même montré des performances de collecte supérieures à celles des techniques conventionnelles, avec un niveau d'efficacité minimum de 18 % pour des particules de 30 nm », affirme Cédric Neveu. Parmi les autres avantages, on peut encore citer un coût et une maintenance faibles.

Les premières applications visées sont la qualité de l'air, la surveillance et la prévention des risques professionnels liés aux nanomatériaux, etc.

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