Avec la nouvelle série RSA5000, Rigol Technologies propose désormais ses premiers analyseurs de spectre en temps réel, des modèles de table qui allient performances, fonctionnalités et petit prix.
J usque-là composée des modèles DSA700 et DSA800, l'offre d'analyseurs de spectre de table du chinois Rigol Technologies était destinée aux applications d'ingénierie RF génériques, de compati-bilité électromagnétique (CEM) et/ou àl'enseigne-ment. Mais les ingénieurs intégrant dans leurs concep-tions le Wi-Fi, le Bluetooth et d'autres technologies RF modernes sont confrontés à des défis complexes tels que les signaux à saut de fréquence, les conflits de canaux et les interférences de spectre.
C'est notamment pour rendre plus simples la caractérisation et la surveillance de ces produits que le fabricant a développé l'analyseur de spectre de table RSA5000, étendant ainsi son offre avec son premier analyseur de spectre en temps réel (RTSA). « La plate-forme au cœur de notre appareil est entièrement nouvelle et se caractérise par l'intégration de deux analyseurs en un. Le RSA5000 repose en effet sur deux moteurs : l'un pour l'analyseur à balayage traditionnel et l'autre pour l'analyseur en temps réel. Il suffit d'ailleurs d'appuyer sur un bouton pour passer d'un mode à l'autre », explique Boris Adlung, Application Engineer chez Rigol Technologies Europe.
Du côté des spécifications, les deux modèles de la série RSA5000 affichent une gamme de fréquence de 9kHz à 3,2GHz (RSA5032) ou de 9kHz à 6,5 GHz (RSA5065). En mode GPSA ( General-Purpose Spectrum Analyzer ), les performances sont un bruit de phase typique inférieur à - 108dBc/Hz à 10kHz d'une porteuse de 500 MHz, une largeur de bande de résolution de 1Hz à 10MHz, un niveau de bruit moyen affiché (DANL) typique inférieur à - 143dBm sans pré-amplification (entre 1,5 et 2,7 GHz), ou - 163dBm avec pré-amplification, ainsi qu'un rapport d'ondes stationnaires (ROS) inférieur à 1.6 jusqu'à 3,2 GHz, un temps de balayage minimal de 1ms ( full span ).
Les fonctions EMI et, bientôt, VSA
Avec le mode RTSA, les utilisateurs disposent d'une largeur de base d'analyse en temps réel de 25 MHz, ou 40MHz avec l'option - B40, une probabilité d'intercep-tion (POI) minimale de 7,45µs grâce à un taux de 146 484 FFT/s. « Les RSA5000 fournissent également sept vues différentes des données (densité, spectrogramme, waterfall, puissance en fonction du temps [PVT]) et des fonctionnalités de déclenchement avancés (déclenchement sur masque en fréquence [FMT], par exemple), pour disposer de plus d'informations encore », indique Boris Adlung.
Dans le cas d'une interface Bluetooth, il faut une dizaine de minutes pour obtenir les premiers résultats en mode GPSA, mais en mode RTSA, l'utilisateur les voit immédiatement, dont les éventuels parasites, . « En plus d'un générateur de poursuite (option - TG), deux autres fonctions sont ou seront disponibles : EMI pour les tests de préconformité selon les spécifications CISPR (avec le logiciel S1210) et VSA pour la démodulation numérique (option prévue pour le 2 e trimestre 2018) », annonce Boris Adlung.
Même s'il intègre un processeur QuadCore, un système d'exploitation Linux, « bien plus stable que ceux de Microsoft », un écran couleur tactile capacitif 10,1pouces 1024x600 pixels –le boîtier de dimensions (LxHxP) de 410x224x135mm pour une masse de 4,65kg sans générateur de poursuite dispose toujours des traditionnels boutons–, ainsi que des interfaces USB, LAN et HDMI, les nouveaux analyseurs de spectre se distinguent des autres analyseurs de spectre en temps réel de table du marché par leur prix. Les modèles RSA5032 et RSA5065 valent respectivement 6895 euros et 8 595 euros, auxquels il faut ajouter 1 000 euros pour l'option - TG.