Projet SWIFTS : un spectromètre miniature pour tous

Le 22/01/2009 à 0:00
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Un consortium de partenaires académiques et industriels a mis au point une nouvelle technologie de spectromètres qui pourrait bouleverser les méthodes de travail dans les laboratoires, l’industrie, voire dans l’espace. Ce projet de R&D d’un total de 4 millions d'euros baptisé Swifts 400-1000 a été lancé à Minatec, siège grenoblois du pôle de compétitivité français Minalogic. Ce coup d’envoi officiel marque la première étape du développement d’une technologie qui pourrait aboutir, d’ici l’horizon 2012, à la commercialisation d’un spectromètre de poche (de la taille d’un téléphone portable), de haute résolution, sans aucun élément mécanique ou optique traditionnel. Le projet Swifts 400-1000 s’inspire du travail de Gabriel Lippmann, le scientifique détenteur du prix Nobel de Physique en 1908 pour sa méthode de reproduction des couleurs en photographie basée sur le phénomène d'interférence. Swifts se positionne sur trois marchés distincts : les équipements scientifiques, les appareils d’analyses, notamment ceux utilisés dans l’espace et enfin les applications industrielles pour identifier des émanations toxiques ou des fuites de gaz.

Les premières études indiquent que le marché de Swifts a un potentiel compris entre 200 et 400 millions d'euros annuel ce qui représenterait environ 5 000 unités par an en 2015. Dans un premier temps, Swifts souhaite orienter sa stratégie sur la production d’un appareil centré sur une longueur d’ondes de 400 à 1 000 nm, mais proposera par la suite des dispositifs à façon couvrant d’autres gammes de fréquences. Le consortium de laboratoires est composé de l’Université Joseph Fourier à Grenoble (LAOG, IMEP-LAHC, LTM), de l’Université Technologique de Troyes (LNIO), en partenariat avec Floralis (la filiale de valorisation de l’Université Joseph Fourier) ainsi que les équipes des entreprises e2V et Teem Photonics.
(janvier 2009)

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