A bord d’une rame TGV pendant une semaine sur des milliers de kilomètres, des capteurs à réseaux de Bragg ont mesuré des variations de force de contact d’à peine 1 newton et dont l’amplitude peut atteindre 500 newtons. Objectif de cette étude menée par le CEA dans le cadre d’un projet européen (SMITS) : apprécier la façon dont les trains interagissent avec les caténaires de l’infrastructure du réseau. Depuis une douzaine d’années, le CEA développe des capteurs à réseaux de Bragg gravés dans le cœur de fibres optiques où circule de la lumière.
Un réseau de Bragg est une alternance de franges de deux indices de réfraction légèrement différents. A une longueur d’onde caractéristique, le réseau entre en résonance et réfléchit cette onde. Les variations de température, de pression ou de déformation modifient cette longueur d’onde. A la cadence de 500 mesures par seconde, les ingénieurs du CEA ont enregistré pendant une semaine les variations de la longueur d’onde dite de Bragg de capteurs insérés dans la tête du pantographe (dispositif sur le toit de la locomotive destiné à capter le courant des lignes caténaires). L’analyse des données pourrait conduire à faire évoluer la technologie des pantographes. (Source : les défis du CEA) (Janvier 2006)