Au mois d’avril dernier, l’Autorité de Régulation des Télécoms (ART) a donné un sérieux coup de pouce à la technologie des courants porteurs en ligne (CPL), qui permet de transmettre des données numériques sur le réseau électrique. L’ART (devenue depuis l'ARCEP, pour Autorité de Régulation des communications éléctroniques et des postes) considère que les contraintes qui avaient justifié le statut expérimental retenu lors de l’instruction de la première demande de réseau CPL ne sont plus pertinentes aujourd’hui.
Les expérimentations ont notamment permis de valider la qualité de service offerte par le réseau en terme de débits garantis, d’établissement et de maintien du lien Internet et l’absence de brouillage.
Le CPL n’est pas une nouveauté (EDF l’utilise depuis longtemps pour relever des compteurs à distance ou pour les faire basculer d’un tarif à l’autre). Mais il n’était pas mature pour les applications à haut débit et il n’a pas connu jusqu’ici le succès escompté (beaucoup d’expérimentations ont été menées, sans résultats probants). L’arrivée de l’ADSL et du Wi-Fi lui ont aussi causé du tort. Le CPL pourrait trouver ses meilleurs débouchés dans les régions délaissées par l’ADSL. Il faudra pour cela qu’EDF équipe ses transformateurs, ce qui ne sera fait que si des opérateurs de télécommunications le lui demandent (les Pouvoirs Publics ne souhaitent en effet pas qu’EDF devienne un acteur des télécommunications).(Juin 2005)