Le constructeur taïwanais Adlink a finalisé le rachat d'Ampro, et les produits du pionnier américain de l'embarqué sont venus compléter une gamme déjà large, tant en informatique industrielle (cartes, modules et systèmes complets) qu'en acquisition de données et en composants d'automatismes. Mais les dirigeants d'Adlink ne souhaitent pas en rester là, à l'image de Jim Liu, président de la société. Ce dernier affirme en effet que « grâce à ces nouveaux produits et à d'importants moyens de production permettant de baisser les coûts, Adlink est armé pour viser la deuxième place sur le marché asiatique de l'informatique industrielle et embarquée, juste derrière Advantech. » Il compte notamment sur la forte croissance du marché des modules processeurs, un secteur sur lequel Adlink est déjà bien positionné (Jeff Munch, directeur général d'Adlink Etats-unis, est d'ailleurs un des membres exécutifs du comité COMexpress).
Toutefois, Jim Liu est bien conscient que 90 % de ses affaires s'effectuent à l'extérieur de Taïwan. Bien entendu, le groupe dispose déjà de contrats avec des distributeurs dans la plupart des pays du globe. « Mais cela ne suffit pas pour remporter des contrats importants avec de grands groupes, explique-t-il. Ces derniers ne peuvent pas se reposer uniquement sur des distributeurs. Ils sont demandeurs de relations directes avec les constructeurs, et ont le plus souvent des demandes spécifiques en termes de personnalisation des produits ». C'est pourquoi Adlink lance un vaste programme de création de filiales. Cela va concerner les principaux pays industrialisés ainsi que la Chine.
Et la première filiale d'Adlink est française, car Jim Liu fonde beaucoup d'espoir dans le dynamisme du marché français. « Le marché européen le plus prometteur », selon ses propres termes. Le bureau est situé à Massy, en banlieue parisienne. On espère de cette présence locale qu'elle permettra de toucher des grands groupes tels qu'Alcatel, Sagem, etc. (juin 2008)