Le rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (Afsse) sur la détection de plomb dans les peintures a été rendu public en juin. L'Afsse a mené cette étude en collaboration avec le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). L'objectif était de tester l'efficacité des appareils portables dits à fluorescence X dans la détection du plomb, commercialisés depuis plusieurs années. "Nous avons constaté que certains de ces outils ne donnaient pas de résultat satisfaisant ", précise Franck Chaventré, chercheur au pôle "eau et santé" du CSTB.
La tâche est en effet difficile: les bâtiments construits avant 1948 sont pour la plupart revêtus de peintures au plomb. Mais depuis, ils ont subi plusieurs réhabilitations des surfaces qui atténuent fortement le rayonnement de fluorescence X. Les appareils “à source”, utilisant une source radioactive, peuvent exciter les différentes couches d’atomes du plomb et sont donc très performants, contrairement aux appareils “à tube”, constitués d'un tube à rayons X, qui sont nettement moins appropriés puisqu'ils ne stimulent qu'une seule couche du métal. Sur ces constats, l'Afsse et le CSTB recommandent au gouvernement "que seuls les appareils portables à fluorescence X permettant d’exciter les différentes couches soient autorisés pour la réalisation des diagnostics prévus par la réglementation". (Août 2005)